Une nouvelle génération de coureurs, menée par le vétéran Soufiane El Bakkali, s'apprête à relever le défi lors de la 32è édition des Jeux Olympiques (Tokyo-2020), prévue du 23 juillet au 8 août, afin de relier le présent de l'athlétisme national à son passé glorieux. La sélection des athlètes Lions de l'Atlas, considérée pendant des années comme la locomotive du sport national aux JO, est composée de jeunes athlètes qui espèrent lancer leur carrière en briguant leurs premiers titres dans la plus prestigieuse des manifestations sportives. Pour mener à bien cet effort, la direction technique de la Fédération royale marocaine d'Athlétisme (FRMA) compte sur l'expérience de certains de ces coureurs, à leur tête Soufiane El Bakkali (1500 m et 3000 m steeple), Rababe Arafi (800m et le 1500m) et Soufiane Bouqantar (5000m), présents lors des derniers JO de Rio de Janeiro en 2016, au Brésil, en plus des marathoniens, afin de hisser le drapeau national. El Bakkali, qui a réalisé la meilleure performance mondiale de l'année sur 3000 m steeple au meeting de Rome comptant pour la Diamond League (8'08′′54), est considéré comme l'un des favoris pour remporter l'une des trois médailles olympiques. « Nous avons de nombreux coureurs prometteurs qui ont acquis de l'expérience dans les grands événements sportifs, et sur lesquels nous pouvons compter, et qui peuvent monter sur le podium », a indiqué l'entraîneur de l'équipe nationale d'athlétisme, Abdallah Boukraa. Dans une déclaration à la MAP, le sélectionneur national a estimé que l'équipe marocaine est constituée d'athlètes qui ont suffisamment d'expérience pour gagner des médailles aux JO de Tokyo, en plus de jeunes champions ambitieux qui peuvent créer la surprise. Dans de tels événements sportifs majeurs, qui réunissent les grands athlètes internationaux, il est difficile de prévoir les chances de tel ou tel coureur, quel que soit le niveau de sa préparation technique et physique, compte tenu de la pression psychologique à laquelle il fait face avant et au cours de la compétition, a expliqué Boukraa. A cet égard, le DTN a précisé que, dans de telles compétitions, le grand souci pour chaque coureur est la qualification pour la course finale. Parfois, les courses des demi-finales sont plus difficiles et apportent de nombreuses surprises, sachant que tous les participants peuvent recourir à tous les moyens pour atteindre l'ultime chance de briguer une médaille, a-t-il ajouté. « Les coureurs marocains se sont bien préparés, malgré les conditions imposées par le confinement dû à la pandémie du Covid-19, qui a par conséquent conduit à l'annulation de nombreuses compétitions. Ils sont animés d'une grande volonté de bien représenter le Maroc aux Jeux Olympiques. Cependant, la piste de course sera le seul arbitre pour tester les capacités et les compétences de chacun d'entre eux », a souligné Boukraa. A cet effet, le programme de préparation des athlètes nationaux comprenait, outre des entraînements au Centre national de Rabat et à l'Académie internationale Mohammed VI d'athlétisme d'Ifrane, des courses d'essai au complexe sportif Prince Moulay Abdallah à Rabat, ainsi que la participation dans certains meetings internationaux pour les coureurs de haut niveau. Le sélectionneur national a précisé que la nouvelle génération d'athlètes est le fruit de la politique de formation adoptée par la FRMA depuis dix ans, qui a mis à leur disposition tous les moyens nécessaires, notamment au niveau des infrastructures, à savoir les centres de formation dont le programme a été lancé en 2011. De nombreux coureurs, qui constitueront le futur de l'athlétisme national, sont issus de ces centres de formation. Le plus grand rêve des athlètes et staffs techniques est de remporter une médaille, qui est une ambition légitime. Toutefois, Il ne peut se réaliser qu'en planifiant course par course, surtout au niveau tactique, et éviter l'excès de confiance dans ce genre de compétitions au niveau des Jeux Olympiques, a conclu M. Boukraa. (MAP)