« Nul n'a le droit de faire une interprétation personnelle des dispositions de l'article 5 de la loi relative aux partis politiques ». Une réponse on ne peut plus ferme du PAM au ministère de l'Intérieur. Les dirigeant du parti Authenticité et modernité vont plus loin. Il taxe d'anticonstitutionnelle la décision du département de Chakib Benmoussa, prise en marche du conseil de gouvernement du 13 mai, interdisant aux députés de se présenter sous la bannière de partis outre que ceux pour lesquels ils ont été élus le 7 septembre 2007. Un tel pouvoir ne peut être que du ressort des institutions judiciaires tel que prévu « avec précision » dans la constitution, soutient un communiqué du PAM. Le parti s'est étonné du projet de projet de circulaire en question. Cela d'autant, expliquent les amis de Mohamed Cheikh Biadillah que l'examen de cette circulaire, qui « n'était pas inscrit à l'ordre du jour et sans respect des procédures en vigueur ». Bien plus, cette circulaire s'est basée sur une « interprétation erronée et intentionnelle des dispositions de l'article 5 de la loi relative aux partis politiques », estime le communiqué du Bureau national du PAM. Ce dernier ne s'est pas contenté de communiquer son « étonnement » et son opposition à cette décision. Il a saisi par écrit le Premier ministre et deux de ses ministres, celui de l'Intérieur et de la Justice, pour exiger des explications. Selon le PAM, Aussi bien Abbas El Fassi, que Chakib Benmoussa et Abdelwahed Radi « ont démenti l'existence d'une telle circulaire ». « En cas de confirmation » de cette information, poursuit le PAM, le parti « s'étonne que l'on recoure, en cette phase précise, à des tentatives désespérées pour faire avorter le processus de mise à niveau du paysage partisan dans notre pays ». Circulaire ou pas, le PAM tient à rassurer ses militants qu'en quittant leurs anciennes formations, ils ont agit en toute la légalité. Il n »'en reste pas moins que le parti se déclare « surpris » du fait que ce point soit soulevé quatre jours seulement avant le début de dépôt des candidatures pour les élections du 12 juin alors que le Maroc dispose d'un Code électoral fixant, avec clarté, précision et sans équivoque, les conditions de rejet de candidature.