A l'instar de l'année dernière, la sélection kenyane a dominé les compétitions de la 39è édition des championnats du monde de cross-country, disputées dimanche à Punta Umbria (sud d'Espagne), après s'être taillée la part du lion des médailles en jeux, soit 6 en or, 3 en argent et 2 en bronze. En 2010 à Bydgoszcz (Pologne), les Kenyans avaient imposé leur mainmise sur ces Mondiaux en raflant 14 des 24 titres mis en compétition, avec 8 médailles en or, 3 en argent et autant en bronze. La 2è place est revenue, cette année, à l'Ethiopie, avec sept médailles (2 en or, 4 en argent et une en bronze), suivi de l'Ouganda (une médaille en argent et deux en bronze). Les Etats-Unis et le Japon ont partagé les trois médailles de bronze restantes, deux pour les Américains et une pour les Nippons. En revanche, les athlètes marocains ont éprouvé, pour la quatrième édition de suite, d'énormes difficultés à se frayer une place au podium, en dépit de leur participation à toutes les épreuves au programme (juniors et seniors hommes et dames). Dans le concours des seniors messieurs (12 km), le Maroc n'a pu se hisser au delà d'une 13è place au classement général (230 pts), suite à la piètre prestation des athlètes en lice, en l'occurrence Adil Rached, arrivé 38è, Anas Selmouni (51è), Abdellah Taghraft (65è) et Abdehadi Mouaziz (76è). Hafid Chani et le champion du Maroc Najem El Qady n'ont même pas rallié la ligne d'arrivée. L'an dernier, le Royaume avait occupé la 4è place derrière le Kenya, l'Erythrée et l'Ethiopie. Le meilleur résultat individuel (12è) avait été signé par Chaker Boujettaoui, actuellement suspendu pour dopage. Comptant pour l'épreuve des seniors dames (8 km), le Maroc s'est classé 11è, contre une 4è place lors de l'édition précédente. Rkia Moukim a été la première marocaine à franchir la ligne d'arrivée, en 36è position, devant Bouchra Sahli (47è), Bouchra Chaabi (49è) et Hanane Ouhaddou (81è), alors qu'Ibtissam Lakhouad n'est pas parvenue au terme de la course. La meilleure performance de la participation marocaine à cette compétition est à mettre à l'actif de l'équipe nationale masculine juniors, auteur d'une 5è place au classement général, conservant ainsi sa position obtenue en 2010. Ont contribué à ce classement les athlètes Soufiane Boukantar, entré 18è, Abdelmjid El Hissouf (23è), Othmane Goumri (27è) et Abdelhadi Baali (38è). Leurs compatriotes Jawad Chamlal et Hicham Seguini, médaillé de bonze du 3.000 m aux 1ers Jeux olympiques de la Jeunesse l'été dernier à Singapour, ont abandonné. La sélection féminine juniors, qui n'a pas été de la partie en 2010 en Pologne, a terminé au 8è rang avec un total de 146 points. Fadwa Sidi Maddane, première marocaine à franchir la ligne d'arrivée, est arrivée 31è, suivie d'Amina Tahiri (35è), Hanane Quellouj, championne du Maroc (38è), Hayat Allaoui (42è), Soukaina Atanane (63è) et Ahlam Zinadi (78è). La dernier podium du Maroc aux championnats du monde de cross-country remonte à l'édition 2007 à Mombasa (Kenya), après les deux médailles d'argent et de bronze oeuvres des sélections nationales seniors hommes et dames. En individuel, Fukuoka-2006 (Japon) reste le dernier rendez-vous où un athlète marocain est parvenu à s'accrocher au podium grâce à une 3è place au cross court (4 km) de Adil El Kouch, ex champion du monde du 1.500m juniors et vice-champion du monde de la même distance en 2005 à Helsinki. A rappeler que la moisson du Maroc lors de ses différentes participations aux Mondiaux de cross-country est de 33 médailles, dont 3 en or, 13 en argent et 17 en bronze. Le métal précieux fut enlevé par Khalid Sekah en 1990 à Aix-les-Bains (France) et en 1991 à Anvers (Belgique), ainsi que par la sélection marocaine féminine de cross court à l'édition de Marrakech en 1998. Le Maroc compte également à son actif deux titres mondiaux du cross des nations, devenu ensuite championnats du monde de cross-country, décrochés par feu Abdeslam Radi en 1960 à Glasgow (Ecosse) et Ghazi Zaaraoui (Ben Assou) en 1966 à Rabat, ainsi qu'un autre titre dans la catégorie juniors, décroché par Bouchta Benabdeslam en 1962 à Sheffield (Angleterre). (MAP)