Cinquante raisons de se souvenir (ou pas) de 2010. Dans le dédale des événements qui firent de 2010 un intervalle temps pour le moins spécial, certains captent l'attention, d'autres ne font qu'effleurer la conscience. Entre épisodes tragiques et séquences légères, ces douze mois se sont conjugués dans un mélange à la fois iconoclaste et désopilant. Incertitude, oui ! Une question fondatrice s'est immiscée dans l'inconscient marocain avec la grâce d'un marteau-pilon. Avons-nous été touchés par la crise économique mondiale ? Au début de l'an de grâce 2010, l'heure était au doute. Notre ministre de l'Economie et des Finances, moult génuflexions à l'appui, s'est désolidarisé de toute vision défaitiste. Alors, comme une marotte, on a répété que le royaume était «sauvé». Nos fondamentaux économiques avaient, disait-on, agi comme un frein à la propagation du déclin international. Pendant la meilleure partie du premier trimestre, telle fut la doxa gouvernementale. Un mot fit figure de leitmotiv : la résilience. Très peu de nos concitoyens y étaient familiers. Résilience : capacité d'un organisme visant à résister crânement contre les assauts répétés d'un environnement hostile. Puis, petit à petit, on apprit que l'armure illusoire, pure création démagogique, n'avait rien d'invincible. A fond la caisse Cela commençât par l'oblitération pure et simple de notre caisse de compensation. Epuisées en milieu d'année, les subventions des produits de base ne purent durer qu'à la faveur d'un endettement massif. Un milliard d'euros pour être précis. Ensuite vinrent les publications semestrielles des résultats d'entreprises majeures. Et là, branle-bas-de combat : la claque. Des marges mirifiques, un cours du dérivé phosphatique qui caracole, un secteur non-agricole qui se renchérit, des banques dopées à la marge bénéficiaire. Il n'en fallait pas tant pour relancer l'incertitude de plus belle. De quelle crise parlions-nous ? Peut-être de celle qui touche le citoyen moyen, victime d'un surendettement colossal. Ou peut-être pas. Selon l'angle choisi, une montagne de traites, c'est excellent pour l'économie. Cela irrigue les canaux de financements et permet aux institutions financières d'établir des forecasts de cash-flow quinquennaux. Là où le besoin, même futile, existe, le crédit accourt à la rescousse. Par conséquent, il se facturera encore et toujours des milliers de mixers, d'écrans plasma, de machines à café capsulaires et de moutons bien dodus payables sur 24 mois. Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bankue Al-Maghrib, a probablement le mieux saisi ce magma d'incertitudes en comparant le plus sérieusement du monde les orientations financières du pays à une constellation d'étoiles. «le Maroc est la planète terre, sa rotation autour de lui-même aura pour nom : la régionalisation». Quoi de plus approprié, de fait, que de faire usage de l'abstrait pour qualifier une œuvre artistiquement floue. Passons au deuxième volet de la trilogie 2010. Le patriotisme. Il y eut d'abord une prémonition : le plus grand drapeau du monde fut marocain. Ceci, aucun Parlement européen ne peut nous l'enlever. Beau geste de patriotisme que d'employer une horde de métiers à tisser pour faire flotter le flambeau national. Malheureusement, cet exploit ne fut que de courte durée. Puisque le record marocain de 60.000 mètres carrés a été effacé des tablettes par le Liban (65.000 mètres carrés). Mais ce n'est que partie remise. La fibre patriotique Pouvions-nous deviner, à ce moment précis, qu'un épisode prochain consacrerait le patriotisme comme raison d'être d'un peuple entier ? Sans nul doute que non. Pourtant, vint Laâyoune et la chronique d'un démantèlement tragique. Des forces de l'ordre y périrent, une stratégie de sortie de crise hasardeuse nous fit perdre des plumes à l'international. En l'espace de trois semaines, le Maroc devint une sorte de «rogue state», selon l'expression consacrée par les faucons de l'administration Bush Jr. Un Etat voyou, accusé de tous les torts, taxé d'avoir organisé, oui ils l'ont dit, un génocide. Une brèche était ouverte. Une nation historiquement digne, paisible, soucieuse d'entretenir des liens cordiaux avec son voisinage, avait fléchi le genou. On n'attendait pas moins pour lancer la cavalerie. Les Ibériques en tête du cortège et l'Union européenne en queue de peloton, les salves fusèrent de partout. Face à l'intox, mais aussi à des attaques froidement structurées, la résolution européenne en fait foi ; il y eut, comme on dit, patinage. Dur, effectivement de rattraper une erreur de base : l'inertie devant l'établissement du camp, des ripostes médiatiques plus hargneuses qu'argumentatives, et c'est une réputation qui est éclaboussée. Pis, l'écho ainsi produit fut d'autant plus fâcheux qu'à la base de tout, il y eut un démantèlement pacifique, pendant lequel, pour toute violence employée, celle-ci fut dirigé contre nous, contre des fils de la Nation, nos valeureux gendarmes ; paix à leur âme. Une situation à multiples facettes : du sang, des larmes, des accusations cinglantes, un puzzle de vérités éparpillées. Qui avait raison, et qui avait tort ? Qui croire? Quand la vérité chancelle, les médias se mettent en branle. Du pain béni. Dans les rédactions, on a vite fait de flairer le filon : l'amour de la Nation. Un pays brocardé, pointé injustement du doigt, calomnié… Une injustice perçue, ressentie et vécue comme telle par 33 millions de concitoyens chauffés à blanc. Il fallut évacuer la pression, on marcha. Trois millions de Marocains battirent le pavé, scandant slogans et chants nationalistes. Des coulisses de la haine surgit l'union, un cri du cœur, celui d'une nation entière blessée dans sa dignité. De l'émotion en barre. Il fut démontré qu'à l'aune de notre intégrité territoriale, aucune autre considération n'a droit de cité. Accords de pêche, Union pour la Méditerranée, IDE, ALE, statut avancé : du menu fretin, du surpoids dont on se déleste en temps de fièvre patriotique. Et c'est bien ainsi. Certains marchent tandis que d'autres hackent des sites et d'autres encore parlent dans les cafés, convainquent dans les souks, façonnent, à leur manière, les consciences. Constatons avec une satisfaction non feinte qu'il est bien loin le temps où, de l'îlot Leila, nous nous éclipsions sans faire de vagues. Et c'est bien ainsi. PI-PAM : piètre spectacle N'est pas si élogieux, toutefois, le fait qu'un si bel élan de fibre nationaliste devienne un gisement de récupérations politiques. De par son ampleur, Laâyoune était une trop belle occasion de manier la gouaille électoraliste. S'entama alors l'ère des accusations. Troisième volet de cette trilogie inédite. Trop longtemps tapie dans l'ombre d'une gauche en mal de projet de société, la députée Gajmoula Bent Abbi a parlé. Ce qu'elle dit créa le désordre. Serions-nous tentés de jeter un regard bienveillant sur ses sorties avec, pour prétexte, l'épanouissement de la liberté de parole politique que nous n'oserions guère. Alors que, pilonnés par nos ennemis, malmenés par d'anciens alliés, souffrant dans notre chair, nous nous apprêtions à passer le cap de la douleur. Mme Gajmoula ajouta, de l'intérieur cette fois-ci, une couche à la vindicte générale. En parlant d'exactions criminelles perpétrées par nos gendarmes à l'égard des Sahraouis du camp, elle donna du grain à moudre aux leaders de la croisade anti-marocaine. Ses propos délièrent les langues et plus vite qu'il ne le faut pour guérir une réputation, d'autres responsables lui emboîtèrent le pas de l'accusation. Débuta alors une guéguerre maroco-marocaine, plus nerveuse encore que les joutes médiatiques nous opposant à l'Espagne. Politique n'étant que tactique maquillée, il fallait bien se positionner pour 2012. Le temps fuit et l'opportunité était concrète. C'est ainsi que l'istiqlalien Hamdi Ould Errachid se fendit d'un réquisitoire contre le PAM, présenté comme unique responsable des troubles. Et les caciques du PAM d'ouvrir le feu sur Abbas El Fassi, lequel ira jusqu'à demander l'arbitrage royal. L'épisode couronnera une année 2010, au cours de laquelle la responsabilité politique fut mise à mal. Des mairies aux pieds d'argile, Tanger, Casablanca et Rabat. Un Parlement devenu simple chambre d'enregistrement, où, à l'instar du fantôme de l'opéra parfois, une poignée d'élus osent en hanter les travées, mais toujours par petites mottes. Une configuration d'autant plus grave qu'elle mène à des aberrations constitutionnelles. Dernière en date, le vote (non-vote) d'un budget ministériel régalien, celui de l'Equipement, par… 8 conseillers (5 contre, 2 pour et une abstention). Voilà, c'est donc fini. Alors que 2011 entame ses balbutiements, un choix s'impose. Devons-nous ou pas enfermer 2010 dans les oubliettes de l'Histoire ? La tentation est forte. Néanmoins, force est de se dire que la vie, tant qu'elle dure, n'est jamais consubstantielle à la perte d'espoir. Imaginons que cette année ne fut qu'un prélude à de meilleurs jours à venir. Et quel prélude ! Partout la nature s'est rebellée, décimant des populations entières, et plus précisément un pays, Haïti. Obama, le black Jesus, aura perdu de sa superbe en perdant le Sénat américain ; un volcan islandais a craché sa bile aux yeux du monde, l'humanité, devenue agoraphobe, s'est terrée dans un continent virtuel de bientôt 600 millions habitants, Facebook ; un Australien nommé Assange a ridiculisé, via son portail WikiLeaks, les réseaux diplomatiques américains, dévoilant ce faisant toutes les cachotteries mesquines des puissants qui contrôlent notre destin. Quelle que fût votre appréciation de l'an 2010, nous vous invitons à prendre connaissance de notre classement. Les 50 raisons de se rappeler (ou pas) de 365 jours transformateurs. Car, quoi qu'on en dise, bonne ou mauvaise, il y aura désormais un avant et un après 2010. Bienvenue à notre TOP 50 des événements de l'année. Nous accueillerons, chers lecteurs, avec beaucoup de bienveillance vos accords ou vos désaccords quant à la pertinence de notre liste. Bonne année à tous ! Réda Dalil • Après les dernières hausses enregistrées durant les mois de septembre et octobre 2010, l'inflation est en baisse. Selon une note du Haut commissariat au plan (HCP), l'indice des prix à la consommation accuse un recul de 0,7% durant le quatrième trimestre 2010. Politique & gouvernance Laâyoune Touche pas à mon pays Des quatre coins du royaume, les Marocains ont répondu à l'appel avec enthousiasme et patriotisme. Une impressionnante marée humaine a déferlé sur la capitale économique devenue, l'espace d'une journée, capitale du royaume. D'un même élan, les Marocains ont fustigé les dérives hystériques des médias espagnols suite aux dramatiques événements de Laâyoune. Ils étaient plus de trois millions à lancer un message clair et ferme de l'attachement des Marocains à l'intégrité territoriale. Tram Sur de bons rails Ils sont rapides, économiques, modernes et respectueux de l'environnement. Les tramways font du transport en commun un «mieux-vivre». Pas aussi historiques que les «Cable Cars» de San Francisco, l'un des tramways les plus anciens au monde, et pas aussi révolutionnaires que les trams à propulsion électromagnétique japonais, les tramways de Casablanca et Rabat-Salé sont venus répondre à un besoin pressant de décongestionnement du trafic urbain. Inondations Quand Casablanca coule Quand le ciel se fait lourd, les Marocains tremblent. Les dernières inondations ont défrayé la chronique à Casablanca. Plusieurs routes et artères de la capitale économique ont été submergées par les flots. Cette catastrophe à répétition est la conséquence de canalisations obsolètes et d'une certaine désorganisation de la municipalité. Dernièrement, le maire Mohamed Sajid en a pris plein la tête. En effet, Sajid est vivement critiqué pour son mutisme durant les inondations. Pis encore, il n'aurait pas convié le principal responsable des inondations de Casablanca lors du dernier conseil de la ville, à savoir le patron de la Lydec. Parlement Ça n'arrête pas En marge de la rentrée parlementaire, un débat a accaparé toutes les attentions : les transhumants, qui sont-ils ? En effet, sur les deux dernières années, pas moins de 111 députés ont changé de casquette idéologique. La tendance n'est pas entièrement imputable au PAM, elle reflète une prédisposition de base chez le notable marocain. Cas d'école : le PAM s'étoffe de 22 nouveaux parlementaires dont 8 en provenance du MP lequel est soulagé de 13 députés. Pas en reste, l'Istiqlal perdra 2 de ses membres à la concurrence. Fait atypique : M.Moubdie, actuel chef du groupe parlementaire MP, a changé… six fois de couleur partisane. Vise-t-il le Guiness ? Code Halte à l'hémorragie ! Plus qu'une réforme, le nouveau Code de la route est un chamboulement systémique du modus vivendi marocain. Depuis son entrée en vigueur le 1er octobre 2010, un progrès certain s'est fait sentir. Ainsi, le nombre total d'accidents mortels est en baisse de 21 % et le nombre de personnes tuées s'est réduit de 18 %. Le dispositif a également des vertus préventives. De fait, la sévérité des contraventions et autres amendes a permis d'éviter 3858 accidents au mois de novembre. Eco-Business Electricité Vous payerez moins ! Les factures d'électricité connaîtront une baisse considérable en 2011. Un projet de loi abrogeant le Dahir de 1954, relatif à la tarification électrique, a été adopté par le Parlement le mercredi 22 décembre. Environ 1,33 million de foyers marocains devraient bénéficier d'une baisse de 7 à 17% sur leurs factures d'électricité. Cette nouvelle loi devrait entrer en vigueur en 2011. Pour l'instant, seuls les particuliers profiteront de cette mesure, il faut espérer que les industriels seront bientôt les prochains visés par la loi, ce qui réduira considérablement leurs charges et augmentera leur productivité… Budget Le milliard ! Le 29 septembre, Mr Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances annonce en grande pompe que le royaume a placé avec succès une émission obligataire de 1 milliard d'euros sur le marché financier international. Le prêt, assorti d'une maturité de 10 ans et d'un taux d'intérêt de 4,50 %, soit une prime de risque de 200 points de base, aurait été débloqué afin de «maintenir une dynamique positive de l'économie nationale, dans un contexte économique mondial instable». Seul hic, quelques jours avant de débloquer le crédit, les entreprises majeures du royaume avaient publié des résultats plus que satisfaisants, mettant plus ou moins à mal les théories du gouvernement. Banques Attijariwafa bank souffle l'Afrique La champion bancaire marocain a été désigné banque africaine de l'année fin 2010 pour sa contribution au renforcement du secteur bancaire financier sur le continent. Acquéreuse des actifs africains du groupe bancaire français Crédit Agricole, l'année dernière, AWB dresse un programme d'expansion ambitieux vers le continent noir. Aujourd'hui, la banque est implantée dans 22 pays et dispose d'un parc clients d'environ 4,5 millions d'usagers. Télécoms Orange se paye Méditel Mohamed El Mandjra, Othman Benjelloun, Anas Alami et Stéphane Richard tous réunis derrière un pupitre. La scène prenait des allures de banquet. Trois des hommes les plus puissants du royaume et un acquéreur s'étaient donné rendez-vous pour sceller le deal de la décennie : Le rachat par Orange de 40 % du capital de Méditel. La transaction a généré de confortables plus-values pour Financecom et la CDG tout en satisfaisant les volontés d'expansion africaine de France Télécom. «Orange entend contribuer au développement stratégique de Méditel, notamment dans les branches mobiles, voix, données, contenus et le marché d'entreprises». Telles furent les orientations tracées par M Richard. Offshoring Casa Finance City arrive Et c'est parti pour la future place financière de Casablanca. Sur le plan macroéconomique, le Maroc n'a rien à envier aux places financières mondiales. Doté d'un système financier et bancaire mature avec un volume de crédit à l'économie représentant 641 MdDH à fin août dernier, une Banque centrale bien rodée dans le contrôle et la supervision du système financier, une Bourse capitalisée à 546 MdDH et des institutions bancaires qui s'externalisent. Le Marov à tous les ingrédients pour concrétiser cet ambitieux projet. Reste à peaufiner le positionnement. Arts & Culture Cinéma FIFM, l'âge de la maturité Le Festival international du film de Marrakech (FIFM), qui a soufflé cette année sa dixième bougie, a gagné toutes ses lettres de noblesse. D'ailleurs, selon le magazine américain Variety, spécialisé dans le showbiz, le FIFM figure parmi les sept meilleurs festivals de cinéma mondiaux avec Cannes, Venise, Berlin, Toronto et Sundance. A voir les personnalités présentes cette année, dont John Malkovitch, Martin Scorsese, Keanu Reeves, James Caan et Francis Ford Coppola, le FIFM est désormais une référence. Edition Laroui chez les Français Parce que l'espoir fait vivre et que Une année chez les Français de Fouad Laroui était nominé pour le Goncourt, ce livre a fait parler de lui et a fait couler beaucoup d'encre. Ce n'est pas pour rien puisque, à défaut de Goncourt, le roman a été favorablement accueilli par la critique. Le roman traite du choc culturel, lorsque Mehdi, jeune boursier, débarque au prestigieux lycée Lyautey à Casablanca, avec deux dindons dans les mains. Fouad Laroui, poète, romancier, critique littéraire et enseignant est passé maître dans l'art de la satire. Théâtre Le clou du spectacle Réconcilier le public avec le théâtre n'est pas chose aisée. Voire, cela relève de l'exploit. Et c'est la mission que s'est assignée Daba Theâtre à Rabat qui a enregistré des milliers de spectateurs courant 2010. Depuis 2007, la compagnie fait des spectacles originaux avec un remarquable travail sur la mise en scène et le texte. Les organisateurs, le dramaturge Driss Ksikes en tête, ont trouvé la formule magique pour remettre en scène le théâtre. Chapeau bas. Festival Mawazine, show devant Toutes les musiques du monde en un seul endroit, c'est bien entendu le festival Mawazine avec son lot de stars mondiales. L'année écoulée, le public de tous bords a eu droit à des concerts de sommités internationles du monde de la musique dont Carlos Santana, Mika, Sting et Elton John. Musique Hindi Zahra, que de la beauté Elle a du talent à en revendre. Hindi Zahra est la lauréate gagnante du prix «Constantin» 2010. C'est le chanteur Marc Lavoine qui le lui a remis après le passage sur scène des dix artistes nominés. Zahra a fait un tabac avec son «Beautiful tango». Elle mérite d'autant plus cette consécration qu'elle est l'une des rares chanteuses compositeurs marocaines. Pour elle, la musique est une histoire de famille. Bon vent ! Médias TV Imbécillités RTM ou 2M ? Dilemme cornélien. Le Marocain lambda devra faire un choix difficile entre la moins pire des deux chaînes. Avec une grille de programmes bas de gamme, le téléspectateur marocain devra certainement se tourner vers son récepteur numérique et scruter le ciel français. Les soirées de fin d'année ont été la parfaite illustration de la médiocrité des programmes servis par les chaînes nationales. Ceci sans parler des feuilletons doublés en darija qui ont envahi le petit écran. Le journal Fin d'une aventure Le 25 janvier 2010, le Le Journal hebdomadaire est contraint de fermer ses portes. Agonisant financièrement, la publication est empêtrée dans une série d'ennuis judiciaires. Longtemps symbole de l'indépendance journalistique marocaine, Le Journal (puis le Journal hebdo), a aura marqué son époque. Fondé en 1997 par Aboubakr Jamai, Ali Amar et Hassan Mansouri, l'hebdo a alterné couvertures sensationnalistes et dossiers chauds. Aujourd'hui éteint, le Journal restera dans l'imaginaire de ses lecteurs comme un symbole de courage éditorial. Al Jazeera Game over Les autorités marocaines suspendent les activités du bureau de Al Jazeera à Rabat et retirent leur accréditation à ses journalistes. Cette décision, qui créa une polémique entre opposants et plébiscitaires, est survenue suite à la position anti-marocaine de la chaîne qatarie. La chaîne continue en revanche à être captée au Maroc. Nichane Droit au mur Un autre hebdo a été contraint de mettre la clé sous le paillasson. Curieusement, ce fut le plus vendu. Nichane, premier hebdomadaire en darija, est désormais de l'histoire ancienne, rejoignant la longue liste de publications défuntes. Il plane encore un doute sur les causes de cet arrêt. Pour autant, d'aucuns parlent d'un boycott de la part des annonceurs. En tous les cas Nichane aura eu le mérite d'expérimenter un terrain un peu miné, celui du dialecte. El Pais… Médias peu cathodiques Les événements de Laâyoune ont fait les choux gras des médias espagnols. Normal, la presse ibérique a surfé sur une aversion déclarée et épidermique d'une partie de la société espagnole. Ne reculant devant rien pour augmenter l'audimat, des organes de presse ont inventé, à coups de photos et de témoignages truqués, moult contrevérités nuisibles à la réputation du royaume. Principaux acteurs de cette cabale, El Pais, El Mundo et la chaîne TV Antena 3. Sport Rugby Le ridicule ne tue plus Si le ridicule tuait, nombreuses seraient ses victimes. A commencer par les responsables du rugby marocain. Alors que le Maroc souffre d'une sous-représentation au niveau des instances sportives internationales, la présence de Abdelaziz Bougja à la tête de la Confédération africaine de rugby (CAR), est une consolation. Candidat pour un troisième mandat à la tête de la CAR, il a été lâché par son propre pays. Il s'est finalement présenté sous la bannière du Sénégal. Et il a été réélu. Transhumance Quand Afellay faillit devenir Lion Le Néerlandais d'origine marocaine Ibrahim Afellay est, depuis janvier, officiellement barcelonais. Il est le deuxième joueur d'origine marocaine à porter le maillot du prestigieux FC Barcelone. Afellay avait répondu, il y a quelques années, à l'invitation de la fédé marocaine pour renforcer les rangs des Lions de l'Atlas. Aux vestiaires, il a eu le malheur de découvrir que les chaussettes qu'on lui avait données étaient trouées. Il est parti sur la pointe des pieds. Lions de l'Atlas Gerets enfin parmi nous ! Après plusieurs mois d'attente et un épisode de tir à la corde entre responsables marocains et ceux du club saoudien d'Al Ahly, qui a failli tourner au vinaigre, le Belge a enfin pris ses fonctions, en novembre, à la tête des Lions de l'Atlas. Tant attendu, Eric Gerets est appelé à redresser l'échine du team national et surtout à justifier un salaire qui donne le tournis : 2 500 000 DH/mois. Tadla Circulez, y a rien à voir Voilà un match qui mérite de figurer dans les annales du football mondial. Celui ayant mis aux prises la Jeunesse sportive de Tadla et le Moghreb de Tétouan comptant pour la 14è journée du Championnat national de football de première division, disputé mi-décembre. Cet échange sportif n'a pas fait le bonheur de la trésorerie déjà défaillante du club tadlaoui. Les recettes se sont chiffrées à cent (100) dirhams. Qui a dit : «Ma b'îda ghir Tadla» ? Exploit La déferlante FUS En cette année de disette, un seul club marocain a brillé sur la scène africaine. Le FUS de Rabat, vainqueur de la Coupe d'Afrique des coupes, a redoré le blason passablement terni du football national. L'équipe r'batie construisant son parcours sans tambour ni trompette, a même décroché la Coupe du Trône. Ses responsables veulent en faire la locomotive du football national. Il y a de fortes chances que cette ambition se réalise. Ils vont nous manquer A.Serfaty L'opposant communiste Abraham Serfaty s'est éteint à l'age de 84 ans dans une clinique à Marrakech. Plusieurs personnalités ont rendu hommage à cet ancien opposant. «C'était quelqu'un de très discret et généreux, qui préférait plutôt parler des souffrances des autres que des tortures qu'on lui avait infligées», a dit de lui Samir Bensaïd, son compagnon d'exil. Militant anti-impérialiste, juif antisioniste, favorable à l'autodétermination du Sahara, Abraham Serfaty est resté jusqu'au bout fidèle à ses convictions. M. Belfkih Le conseiller influent Abdelaziz Meziane Belfkih, l'un des conseillers du Roi Mohammed VI, a rendu l'âme durant l'année écoulée. Le défunt avait été admis dans un état critique à l'hôpital Cheikh Zayed de Rabat. Né à Taourirt en 1944, Meziane Belfkih était décrit comme un homme discret. Ingénieur de formation, il a pendant longtemps servi en tant que fonctionnaire au ministère des Travaux publics. Il a aussi été plusieurs fois ministres, de 1992 à 1998. Le cabinet du défunt avait même piloté une étude sur la décennie du règne de Mohammed VI. M. Benseddik Le syndicaliste aguerri Fondateur de l'UMT en 1956, Mahjoub Ben Seddik, est parti en silence à l'âge de 88 ans. Le défunt était connu pour son patriotisme et son dévouement à la cause des travailleurs marocains. Autodidacte, il s'est impliqué très tôt dans les rangs du mouvement national et la lutte syndicale. Son activisme lui a valu plusieurs arrestations durant le protectorat. E. A. El Maleh L'honneur du judaïsme marocain Militant de la première heure de la cause de l'Indépendance du Maroc, Edmond Amran El Maleh est décédé à l'hôpital militaire Mohammed V de Rabat à l'âge de 93 ans. Né en 1917 à Safi, au sein d'une famille juive originaire d'Essaouira, il a longtemps été le responsable du Parti communiste marocain (PCM), du temps de la clandestinité, à l'époque du combat pour l'indépendance du Royaume contre le protectorat français. A partir de 1980, à 63 ans, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles. Ses écrits sont tous imprégnés d'une mémoire juive et arabe qui célèbre la symbiose culturelle d'un Maroc arabe, berbère et juif. M. A. Al-Jabri Le philosophe éclairé Mohamed Abed Al-Jabri, l'un des spécialistes de la pensée arabo-musulmane, est décédé à l'âge de 75 ans. Il avait été l'un des dirigeants de l'Union socialiste des forces populaires (USFP). Prenant le contre-pied d'une pensée orientale mystique, le défunt Jabri défendait l'idée que la raison et l'Islam ne se contredisent pas. Dans une trentaine d'ouvrages, dont le plus connu est sa Critique de la raison arabe, le philosophe n'aura cessé d'étayer la thèse d'un rationalisme arabe. Les Top A.Jouahri Main de fer dans un gant de velours «Notre ambition aujourd'hui est de faire de Casablanca et du Maroc un hub financier régional», a déclaré Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al Maghrib. Connu pour sa rigueur, le gouverneur de la Banque centrale a annoncé une batterie de mesures structurelles visant la réforme du système de change, le développement de l'épargne, la bancarisation, la réduction du surendettement, la restructuration des sociétés de financement, le développement de la finance alternative, et l'émergence d'une véritable place financière régionale. O. Benjelloun Monstre sacré Les années passent, les jours se suivent, les évènements se succèdent et sur lesquels soufflent le chaud et de froid, mais s'il est une constante dans un monde en changement continu, c'est bien lui. A bientôt 80 ans au compteur, Othman Benjelloun persiste dans la voie de l'illustration. Cette année comme les précédentes, il aura tapé fort. Son gros coup, la cession de 40 % de Méditel à Orange. Une belle affaire toute de plus-value juteuse et une embellie temporaire pour les caisses de l'Etat. L'année avait pourtant démarré de façon chaotique, l'affaire Legler en est a «remercié». Qu'à cela ne tienne, Lord Benjelloun a toujours santé ses échecs. M. H. Alamy Détermination sans faille Année faste pour Moulay Hafid El Alamy. Le PDG du groupe Saham a enchaîné succès après succès. Réussissant la performance de fusionner CNIA et SAADA puis d'introduire le groupe en Bourse, ce self-made man, formé au management dans le froid rugueux de Montréal, ne s'est pas arrêté en si bon chemin. Fin novembre, CNIA annonce l'acquisition, pour 1,2 milliard de dirhams, du groupe d'assurances Colina. Un mastodonte présent dans onze pays africains. M. Bakkouri Le come-back Le Maroc est décidé à faire entendre sa voix en tant qu'acteur majeur de l'économie verte. De l'avis de plusieurs observateurs avertis, le Maroc, fort de son plan solaire de 9 milliards de dollars, serait bien parti pour prendre le train des énergies renouvelables. 2011 sera l'année du déploiement de cet ambitieux programme d'énergie propre. Un programme piloté par le MASEN dont le DG n'est autre que l'ancien PDG de la CDG, le stratège Mustapha Bakkoury. Lequel signe son grand come-back après une période de disgrâce. M. Belkhayat Il court, il court… Le ministre de la Jeunesse et des Sports a fait montre d'une détermination sans faille. Il a fait face aux critiques les plus acerbes surtout quand il a déclaré vouloir vendre une partie du patrimoine du ministère et lorsqu'il a voulu mettre de l'ordre dans les organisations de jeunesse. L'adoption par le Parlement de la loi 30-09 relative à l'éducation physique, publiée le 25 octobre dans le Bulletin officiel, est sa grande victoire. Les Flop Imbroglio Oudghiri : catch me if you can ! Khalid Oudghiri est inculpé dans l'une des affaires les plus énigmatiques du milieu financier qu'ait connues le Maroc. Poursuivi par la justice, l'ex-PDG d'Attijariwafa Bank, actuellement en fuite à l'étranger, a été condamné à 15 ans de prison ferme. Débarqué d'Attijariwafa Bank en 2007, il avait atterri à Bank Al Jazeera en Arabie Saoudite qu'il quittera en juillet 2009. Depuis, il a disparu des radars même si certains disent qu'il est partie prenante dans un fonds d'investissements de la région du Moyen-Orient. Forfaiture Benallou, waiting for Godot Ce polytechnicien, jadis chouchouté par la presse, est devenu sa tête de Turc. Abdelhanine Benallou, ex-directeur général de l'Office national des aéroports (ONDA), aura connu une année 2010 pour le moins houleuse. Un rapport de la Cour des Comptes a relevé une série de dysfonctionnements relatifs à sa gestion. On y pointera pêle-mêle des investissements irréguliers, des manquements à la déontologie et, cerise sur le gâteau, un train de vie dispendieux aux frais du contribuable. Face aux accusations qui le visent, Benallou se dira victime d'une diffamation et usera des bons résultats enregistrés par l'Office durant son mandat pour se dédouaner de son «hypothétique» tort. Outrecuidance Mustapha Alaoui, le franc-tireur Mustapha Alaoui, roi de la métaphore et de l'improvisation à chaud, s'est défait l'espace d'une tirade, de ses habits d'animateur neutre pour tancer de manière plutôt hargneuse l'invité de son émission Hiwar sur Al Aoula, Khalid Naciri, ministre de la Communication. Alors que le débat faisait rage sur les évènements de Laâyoune, M.Alaoui s'est payé l'émir du Qatar et son épouse devant un auditoire éberlué. Il n'en est cependant pas à son premier «coup d'éclat». Ses incartades se ramassent à la pelle. Bug Sefroui, la fuite en avant La vie est une chienne. Voila une maxime que Rachid Sefroui pourrait bien faire sienne. Adoubé président de Finatech par Othman Benjelloun, il parade. En moins de six mois, son petit IBM s'étoffe de dix-huit entreprises et brasse un chiffre d'affaires de 400 millions de dirhams. Petit pépin, le CDVM rejette la demande d'introduction en Bourse de Finatech. Et c'est le début des ennuis. Des bruits de couloirs éclatent au grand jour. On accuse Sefroui de mauvaise gestion, son étoile s'étiole, il est l'objet d'attaques sous cape. Patatras, début décembre, le DG s'évapore. On apprendra qu'il est revenu à ses vieilles amours, les States. L'amércian dream aurait-il souffert d'un bug ? Dégâts Sajid, l'impasse Ce n'est guère la forme pour Mohamed Sajid. Le bonhomme fait face à des tirs croisés de la part des élus. Sajid est fustigé à cause de son laxisme dans la gestion des dernières inondations dans la capitale économique. Interrogé à plusieurs reprises par la presse, le maire de Casablanca assure mais ne rassure pas ! Même sa sortie médiatique, au côté des responsables de la Lydec notamment, n'a pas eu l'effet escompté. Mauvaise passe ! Les insolites Record On y était presque A l'initiative du Cercle des jeunes démocrates marocains, Dakhla a abrité durant l'été 2010 une manifestation hors normes. En effet, un drapeau marocain de 60.409,78 m2 pesant plus de 20 tonnes a été certifié par le Guiness World Record. L'emblème national a été étalé en plein centre ville de Dakhla. Le record a depuis été battu par les Libanais grâce à un drapeau qui mesure 65 000 mètres carrés. Petite déception pour nos concitoyens qui n'ont pas eu de temps de savourer leur record. Mais ce n'est que partie remise- comme dirait l'autre. Bourde Héros malgré lui Les deux bourdes de Khalid Askri, gardien des FAR, cette année resteront certainement dans les anales footballistiques de notre pays. Lors d'un match des huitièmes de finale de la Coupe du Trône 2009-2010 opposant son équipe à celle du Maghreb de Fès, le gardien a arrêté le ballon lors d'un tir au but puis ne remarqua pas le ballon qui a pris un effet rétro lors du rebond, rentrant doucement dans le but. Deux semaines plus tard, son défenseur lui délivre une passe anodine, mais suivi d'un pressing du joueur adverse, il se fait tacler et reçoit un but. Fou rire Yasmina la gaffe Yasmina Baddou est de très bonne humeur, et elle le montre bien. La ministre de la Santé n'a pu contenir son fou- rire lors d'une séance de questions orales au Parlement où elle devait répondre à une demande d'explication sur la maladie de leishmaniose qui avait frappé des villages situés à Fkih Ben Saleh. La vidéo, postée sur Youtube, a suscité des commentaires peu amènes à l'égard de Mme Baddou qui, sans doute, ne devait pas rigoler à leur lecture. Lapsus Rachida Dati, et pourtant… Invitée de l'émission Dimanche +, l'ex-Garde des sceaux s'est fendu d'un lapsus pour le moins suggestif. Alors qu'elle entame un discours enflammé à propos des méfaits des fonds de pensions étrangers, la députée européenne laisse échapper cette phrase d'apparence anodine : «Moi quand je vois certains qui demandent une rentabilité à 20 - 25%, avec une fellation quasi nulle», bien embarrassant. Fellation au lieu d'inflation. La langue a fourché et l'hilarité générale avec ! Spectacle Cachez ce bikini que je ne saurais voir L'actrice Latifa Ahrarre a surpris les spectateurs qui assistaient à sa dernière pièce théâtrale, Kafr el Noam Otto-Siratt. En se dénudant sur scène, elle a suscité le courroux de nombreuses personnes. Ahrar, elle, ne s'en est pas offusquée outre mesure. Et a remis ça. En bien, comme disait Voltaire : «Eh bien ou en mal, pourvu qu'on parle de moi». Une manière comme une autre d'envoyer ses déctracteurs se rhabiller. Monde Facebook Zuckerberg is the best Quand à 19 ans, dans une chambre d'étudiants de Harvard, un petit boutonneux un tantinet marginal s'enferme pour se venger d'une douloureuse rupture amoureuse, cela donne Facebook . Six ans plus tard, le site communautaire fait partie prenante de notre vie quotidienne. Zuckerberg a drogué plus de 600 millions d'internautes aux statuts, commentaires et… peut-être un peu moins reluisant, au voyeurisme et à la délation. N'empêche, Facebook est un monstre qui écrase tout sur son passage. Prochain objectif, remplacer Google dans les cœurs deswebaddicts. Good Luck Mark. WikiLeaks A feu et Assange Julian Assange. Le nom est synonyme de peste bubonique dans le landerneau diplomatique américain. Le coup de maître de l'Australien viendra plus tard dans l'année. En novembre, il lance un pavé dans la mare en remettant 250.000 câbles diplomatiques top secrets à une série de publications dont le Monde et le New-York times. Depuis lors, Assange est officiellement l'ennemi public numéro 1. La chasse à l'homme s'enclenche et le fondateur de WikiLeaks se retrouve derrière les barreaux. Il sera relaxé grâce à la générosité d'admirateurs fortunés. Pourtant, malgré une liberté fraîchement acquise, l'homme demeure une menace dont il s'agira tôt ou tard…de se débarrasser. Mondial C'est fou, c'est foot Parce que le Qatar le voulait bien… Le Mondial de foot sur terre arabe aura lieu en 2022. Afin de s'attirer les faveurs de la FIFA, les responsables de la candidature qatarie n'ont reculé devant aucune dépense. Point fort de leur candidature, la désignation de Zinedinne Zidane comme VRP de luxe pour la bagatelle de 11 millions d'euros En tout, le Qatar aura dilapidé 60 milliards d'euros pour accueillir le plus grand évènement sportif de la planète. Médiocratie J'y suis, j'y reste ! Soif de pouvoir ! C'est l'exemple que nous offrent les deux présidents de la Côte d'Ivoire. Alassane Ouattara a remporté les élections avec 54% des voix tandis que Laurent Gbagbo, condamné par les urnes, s'accroche à une présidence devenue nulle et non-avenue. Scénario catastrophe pour une Côte d'Ivoire exsangue. Depuis l'accession au pouvoir de Gbagbo il y a dix ans, le pays est le théâtre de tensions permanentes. Déjà en 2003, suite aux accords de Marcoussis, le pays s'était divisé en deux avec Bouaké au nord comme capitale et Abidjan au sud. Et si on portait à la présidence Didier Drogba ! Dieu existe Le miracle chilien S'il s'agit d'un miracle, celui-là en est vraiment un. Pendant 69 jours, les projecteurs du monde étaient braqués sur les 33 mineurs chiliens coincés au fond d'une mine. Le 23 octobre 2010, leur retour sur terre a ému la planète entière. Un par un, ils se sont extirpés de l'excavation qui a failli devenir leur tombe. Léger souci en revanche, la récupération politique assez flagrante du sauvetage des mineurs par le président chilien Sebastian Pinera.