Madrid - La compagnie aérienne irlandaise Ryanair, l'une des plus importantes compagnies Low cost d'Europe, fortement présente en Espagne, pourrait déplacer son potentiel de développement en Espagne vers le Maroc et l'Italie, en raison des taxes aéroportuaires élevées exigées par les autorités espagnoles, a annoncé jeudi le président de Ryanair, Michael O´Leary. "Le potentiel de développement de Ryanair pourrait être déplacé vers l'Italie et le Maroc, au lieu de l'Espagne, si les taxes aéroportuaires exigées par le gouvernement espagnol des compagnies aériennes ne sont pas baissées à hauteur de 80 %", a indiqué le président de Ryanair lors d'une conférence de presse dans la capitale ibérique. Il a également averti que sa compagnie pourrait revoir les nouvelles liaisons aériennes lancées cette semaine avec l'archipel Canarien si l'exemption des taxes dans les aéroports canariens n'était pas maintenue au-delà de 2010, date de l'expiration de la mesure. Le Président de Ryanair a tenu toutefois à démentir certaines "rumeurs" faisant état de la disposition de la compagnie irlandaise à "réduire drastiquement ses opérations en Espagne, si aucune baisse des taxes aéroportuaires n'étaient entreprises, comme l'avait entrepris la compagnie au Royaume Uni et en Irlande en raisons des taxes +suicidaires+" de leurs aéroports". Pourtant, a-t-il dit, la compagnie Low Cost pourrait surseoir à l'ouverture de nouvelles liaisons depuis Barcelone (Nord Est de l'Espagne) si aucune mesure visant la réduction desdites taxes n'étaient prises.