Paris - Le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri a souligné que les effets de la crise financière internationale n'ont pas eu d'impact sur le secteur bancaire marocain, en raison de sa faible exposition à l'extérieur et des risques limités sur les contreparties étrangères. Dans un entretien publié, jeudi, dans le journal français +La Tribune+, M. Jouahri a précisé que la croissance du crédit a progressé de 23 pc en 2008 et de 17 pc à fin mai 2009, rappelant que la mission d'évaluation du système réalisé en novembre 2007, conjointement par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, avait qualifié le secteur bancaire marocain de "solide, rentable et jouissant d'une capitalisation appropriée au regard des risques encourus". Pour M. Jouahri, la résilience du système bancaire est le résultat d'un processus continu de réformes. "Après avoir remodelé la loi bancaire et le statut de la banque centrale en 2006, nous avons mis le cadre de la supervision bancaire en conformité avec les standards internationaux, en particulier les normes du Comité de Bâle", a-t-il indiqué, signalant que le bilan et les résultats des banques de ces dernières années, confirment la solidité du système et sa capacité d'adaptation. Il a précisé que les banques marocaines ont affiché, à fin 2008, un ratio de solvabilité sur base consolidée de 11,7 % et leur taux de créances en souffrance actuel se chiffre à 5,3 % contre 18 pc en 2004. Le gouverneur de Bank Al-Maghrib a souligné en outre que l'ensemble des réformes menées, a permis l'émergence de groupes bancaires d'envergure régionale, affirmant que les banques marocaines ont démontré leur capacité à développer les relais de croissance pour pérenniser leur revenu.