Des universitaires marocains et étrangers prendront part jeudi à une journée d'études à Biougra, province de Chtouka-Ait-Baha, sur les moyens de promouvoir l'écotourisme et le tourisme rural durable dans cette region. Initiée par l'Association Tiouizi et le Conseil provincial du tourisme en partenariat avec la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université Ibn Zohr, cette rencontre est placée sous le thème: «Chtouka-Ait-Baha, un trésor prometteur». La rencontre se propose de contribuer à promouvoir l'écotourisme en tant que vecteur de développement durable et faire connaître les potentialités touristiques de la province afin de drainer de nouveaux investissements nationaux et étrangers. En vue de valoriser les produits du terroir et restaurer les vestiges de la région, un important projet d'écotourisme a été lancé dernièrement dans la région baptisée «Pays d'accueil touristique de l'arganier» avec l'appui des ministères du Tourisme et de l'Agriculture et du Conseil de la région Sous-Massa-Draa. La province de Chtouka Aït Baha est connue pour son Parc national de Souss-Massa qui représente l'un des piliers du tourisme écologique de la région. Le site abrite la dernière population viable d'Ibis chauves au monde et des espèces nicheuses dont l'outarde houbara, la tchagra à tête noire, une grande variété d'alouettes, le rouge-queue de Moussier etc. Sur les falaises nichent le cormoran huppé, la sous-espèce marocaine du grand cormoran, le faucon lanier, et le faucon pèlerin, entre autres. De nombreux oiseaux migrateurs utilisent les embouchures des oued Souss et Massa comme site d'hivernage. Elles sont aussi des sites importants pour la reproduction de certaines espèces. Particulièrement, il y existe une petite population nicheuse de sarcelle marbrée, la seule population nicheuse d'ibis falcinelle connue au Maroc et aussi l'héron pourpré. Un important projet d'écotourisme a été lancé dans la région baptisé «Pays d'accueil touristique de l'Arganier». Deux réserves animalières ont été aménagées dans le parc pour l'acclimatation de quatre antilopes sahariennes (gazelle dama mhorr, gazelle Dorcas, Addax et Oryx algazelle) et de l'autruche à cou rouge, en vue de leur réintroduction dans leurs biotopes d'origine, dans le grand sud marocain. La flore est caractérisée par une steppe littorale cosntituée d'ononis natrix, et de retamas parsemées. Les parties moins sablonneuses du parc ont des espèces caractéristiques comme les euphorbes et l'arganier. Outre les richesses naturelles, les kasbahs, les oasis et les «Igoudar» ou greniers berbères témoignent de l'économie et de la culture régionales. Abdelali Chibani (Avec MAP)