L'indice Nikkei, a perdu 1 143,28 points à 14 483,98 et le Topix, plus large, a cédé 87,69 points (-6,87 %) à 1 188,34. Le Nikkei, orienté à la hausse en début de séance, est passé dans le rouge après la publication de l'indice PMI flash HSBC du secteur manufacturier chinois, tombé à 49,6 en mai, un chiffre qui traduit une contraction de l'activité. Il a ensuite régulièrement creusé ses pertes. Cette chute a incité les investisseurs à se tourner vers le marché obligataire, où le rendement des emprunts d'Etat à 10 ans japonais est revenu à 0,88 %. Ce mouvement s'est opéré dans des volumes sans précédent et a obligé les autorités à suspendre brièvement les transactions sur les futures du Nikkei. « Les gens cherchent des prétextes. C'est un mouvement assez violent », a commenté un trader senior d'une banque étrangère. Même après le repli de ce jeudi, le Nikkei affiche encore un bond de 40 % depuis le début de l'année. Les valeurs bancaires ont été lourdement sanctionnés, à l'instar de Mitsubishi UFJ Financial Group, qui a chuté de 9,3 % ou Sumitomo Mitsui Financial Group, qui a abandonné 7,82 %. Parmi les valeurs tournées vers l'exportation, Toyota a cédé 5,1 3%, Nissan 3,8 7% et TDK (-6,24 %). Wall Street a pour sa part entamé la séance de jeudi en recul, plombée par la baisse de la production manufacturière en Chine et les déclarations du président de la Fed. L'indice Dow Jones a perdu 0,56 % dans les premiers échanges alors que le Standard & Poor's 500, plus large, reculait de 1 % à 1 638,79 points et le Nasdaq Composite abandonnait 0,86 % à 3 433,25 points. En Chine, l'indice PMI flash HSBC du secteur manufacturier est tombé à 49,6 en mai, traduisant une contraction de l'activité pour la première fois en sept mois. Par ailleurs, Bernanke a indiqué que la banque centrale américaine veut éviter un tour de vis «prématuré» de sa politique ultra-accommodante mais qu'elle est prête à ralentir les injections de liquidités dans l'économie si la croissance se raffermit.