Scandale sexuel à Sidi Kacem. Une petite fillette de 10 ans, Wiâm, a été sauvagement agressée et violée la semaine dernière par un homme de 45 ans au douar Ouled Othman, à 60 km de Sidi Kacem. « L'auteur du viol est un habitant du douar et marié et a sept enfants », déclare Mohamed Chiguer, membre de la Commission administrative de l'AMDH (Association marocaine des droits humains). Et de poursuivre : « L'auteur a été arrêté par la gendarmerie royale. L'affaire est devant la justice actuellement à Kénitra ». Selon l'AMDH, « la petite fille a le visage balafré. Son agresseur a utilisé une faucille pour l'agresser. La victime a reçu plusieurs coups y compris au niveau de son oeil ». Au-delà du viol dont a été victime cet enfant, l'affaire révèle plusieurs « dysfonctionnements », dénonce Mohamed Chiguer avant d'ajouter : « Le douar souffre d'un manque de transport. La famille a eu beau appeler l'ambulance de la Commune mai en vain. Elle a peiné pour trouver quelqu'un qui a accepté de la ramener jusqu'à l'hôpital à Sidi Kacem. La victime a perdu beaucoup de sang et a souffert terriblement». La victime opérée à Casablanca Arrivée sur place, la petite Wiâm était dans un état lamentable. L'AMDH accuse l'hôpital de « négligence ». « Selon les déclarations de la mère, sa fille n'a pas été soignée comme il se doit. On l'a laissée pendant plusieurs heures avant de lui annoncer que l'hôpital ne dispose pas des moyens nécessaires pour la soigner », affirme Mohamed Chiguer, membre de la Commission administrative de l'AMDH. La victime a été ensuite transportée à Kénitra. « La victime n'aurait pas reçu non plus les soins nécessaires. Elle a plusieurs points de sutures au niveau du visage… ». La petite Wiâm a été finalement transportée dans une clinique privée à Casablanca. Elle y a été opérée au niveau du visage. Un bienfaiteur a pris en charge la totalité des frais de l'opération. La victime est sortie jeudi dernier de la clinique. « L'Etat s'est désengagée de ses responsabilités. L'Etat devait assurer à cette fille l'accès aux soins, de la protéger et de la défendre. Où sont les droits des enfants ? Pourquoi l'agresseur a été arrêté une première fois puis relâcher avant d'être arrêté une seconde fois ? », s'indigne Mohamed Chiguer, qui dénonce également le manque d'infrastructures de base dans la région où habite la victime. Pour que l'agresseur n'échappe pas à la justice, l'AMDH devait organiser hier, dimanche, à 19h du soir une manifestation à laquelle devaient prendre part les habitants du douar.