Entrée en peinture depuis plusieurs années pour proposer des lignes et des formes opposées mais tendant à un équilibre, la peintre Nawal Sekkat expose du 16 décembre 2010 au 1er janvier 2011 à la galerie Mohamed El Fassi, située dans la capitale. Eclairage. Comment-êtes-vous venue à la peinture ? C'est un besoin d'expression qui s'est rapidement révélé à moi. J'ai un lien et un rapport particulièrement réceptif à l'environnement qui m'entoure. J'ai, de plus, une forte tendance à m'exprimer à travers l'expression plastique, notamment en ayant recours aux différentes formes et aux multiples couleurs. Lorsque j'ai découvert la peinture, j'ai d'emblée réalisé que c'était ma voie et que cela me correspondait. Sa pratique m'a demandé un long apprentissage, au-delà de l'idée de vocation. C'est le fruit d'un cheminement incessant et présent : il m'a fallu explorer les moindres contours de cette forme d'expression. Parlez-nous de votre parcours. J'ai suivi une école qui m'a permis d'acquérir une formation de base, en travaillant diverses techniques liées au dessin, à l'abstrait et à la perspective. J'ai débuté ma formation en multipliant les stages et en fréquentant de nombreux ateliers. J'étais assoiffée de peinture, dès que je me rendais à Paris, je m'inscrivais à des cours. Il y a également des rencontres déterminantes, comme celle de Michel Herbigo, grâce à qui j'ai développé et aiguisé ma perception plastique et esthétique. Quels peintres vous ont marquée ? Zao Wou Ki et les peintres européens du XXe siècle. L'art a, selon moi, besoin que l'on dépasse ses limites et implique une perpétuelle recherche de la part des artistes. Je trouve que cette tranche de peintres ont tenté et amener d'importantes tentatives à cette période. C'est, de plus, un esprit artistique laissé en héritage depuis, et auquel j'adhère. Que représente la peinture pour vous ? Une forme d'expression étroitement liée à mon histoire propre, mon observation, et mes émotions. J'y introduis, en fait, les sentiments qui m'animent, les plus profonds et les plus personnels. Quelle est votre démarche ? Elle s'inscrit dans une évolution. J'aime les contrastes. Aujourd'hui, je m'attache également à la sculpture. Il s'agit d'une nouvelle étape dans mon travail. J'ai envie de m'exprimer en trois dimensions : l'opposition entre la transparence du verre, confrontée à la fluidité du prisme taillé avec rigidité. Parlez-nous de votre exposition actuelle… Elle englobe la lignée de contrastes évoquée précédemment et la nouveauté de la sculpture. Cela correspond aussi à une forme de gestation qui n'a pas été une évidence mais un aboutissement. Elle se tiendra jusqu'au 1er janvier 2011, à la Galerie Mohamed El Fassi à Rabat. Je tiens particulièrement à remercier le ministère de la Culture pour son soutien et son assistance aux artistes. Vous attachez également de l'importance à la lumière à travers vos toiles… Oui. Je fais d'ailleurs un parallèle avec le mythe de la caverne de Platon. Je suis en perpétuelle recherche de lumière, cette réalité qui n'est pas totalement absolue.