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Levez la main contre la fessée !
Publié dans Le Soir Echos le 29 - 04 - 2010


 
Si je t'attrape, tu auras une bonne fessée ! Vous l'avez déjà dit, déjà fait aussi, mais pensez-vous vraiment que la fessée est une bonne alternative pour «corriger» votre enfant ? Le Conseil de l'Europe (CE) engage, actuellement, une réflexion sur la question. Mardi 27 avril à Strasbourg, le CE a organisé avec l'ONG Save the Children un débat international sur l'interdiction de la fessée. Les opposants à cette punition corporelle prennent donc la parole pour appeler à son abolition ni plus ni moins. Ils avancent pour prétexte les travaux de recherche de l'Université de Tulane, à La Nouvelle-Orléans (USA), montrant que les enfants ayant subi le plus souvent la fessée à l'âge de 3 ans sont plus prompts à l'agressivité à 5 ans. 20 pays du Conseil de l'Europe ont complètement interdit les punitions physiques à l'égard des enfants. Et, en attendant que cette décision soit adoptée par l'ensemble, les 47 pays membres du Conseil s'apprêtent à lancer une campagne d'envergure baptisée «Levez la main contre la fessée». Et ce n'est pas tout, le CE veut renforcer ses rangs par l'appui de personnalités connues en leur faisant signer une pétition. Claudia Cardinale, le prince Felipe de Bourbon, Mikhaïl Gorbatchev et la reine Silvia de Suède y figurent déjà.  A cela, s'ajoutent spots télévisés et conférences incitant à une «parentalité positive». Le CE ne ménage donc aucun effort pour arriver à ses fins car, dans plusieurs pays, dont la France surtout, la fessée semble avoir du succès. Les médias de l'Hexagone parlent même d'un «retour en force» de ce type de punition citant les témoignages de psychologues. Une étude a été menée par l'Union des familles en Europe auprès de 685 grands-parents et 856 parents. Résultat : environ 84 % des grands-parents avouent avoir déjà ainsi réprimandé leur enfant lorsqu'il était petit, contre 87 % pour les parents. Soit 3 points de plus d'une génération à l'autre. Mais, l'écrasante majorité des deux groupes (95 %) estiment que la fessée fait partie des traditions françaises. Cela dit, les deux catégories considèrent également que la fessée est moins violente par rapport à d'autres châtiments corporels. Selon cette étude, la gifle, par exemple, enregistre une grande baisse, puisque 54 % des grands-parents en ont donné, contre 25 % des parents. 
«A 2 ou 3 ans, l'enfant exprime plutôt des caprices par des crises de pleurs face auxquelles la fessée ne sert absolument à rien».
Au Maroc, difficile de donner des chiffres, la question n'a jamais fait l'objet d'étude. Mais, une chose est sûre, la fessée ainsi que d'autres châtiments corporels sont très fréquents. «C'est une pratique courante qui cache, en fait, un gros problème, celui de l'éducation des enfants par des parents souvent dépassés», explique le pédopsychiatre Bouchaïb Karoumi. Dans son cabinet, les parents stressés, angoissés de ne plus savoir comment agir pour éduquer leurs enfants viennent consulter en masse. «Dans les familles marocaines, il y a, actuellement, deux tendances. Il y a celle des parents qui refusent de punir de manière générale leur progéniture pensant que l'enfant, tant qu'il est petit, ne doit pas être châtié. L'autre catégorie estime, au contraire, qu'il faut absolument utiliser les punitions corporelles pour éduquer», constate le Dr. Bouchaïb Karoumi.  Pour ce spécialiste, l'éducation de l'enfant est avant tout une question  d'échange et de règles bien établies. «Les parents doivent utiliser toutes les alternatives possibles  avant d'arriver à la fessée qui, à mon avis, ne peut être qu'un dernier recours, mais pas une solution. Et il ne faut pas oublier que fessée veut dire violence», tient à souligner ce pédopsychiatre. Les «alternatives possibles» se traduisent par la privation de l'enfant de quelque chose qu'il apprécie comme la télévision ou les sorties.  «Ce genre de punition doit aussi obéir à un schéma graduel allant du moins important au plus important. Pour garantir l'efficacité de ce schéma, il doit être respecté par les deux parents, car la divergence entre père et mère fait obstacle à l'éducation de l'enfant», affirme le Dr. Bouchaïb Karoumi. Et d'ajouter que l'enfant a toujours tendance à vérifier le «bon  fonctionnement» du schéma parental afin de profiter de toute faille en cas de discorde. «Il ne faut pas non plus laisser l'enfant faire ce qu'il veut. Les parents ont la responsabilité de l'éducation et, pour cela, ils sont contraints de s'investir en établissant un terrain de dialogue». 
Le dialogue justement ne peut être appliqué quand l'enfant est en bas âge. Alors que faire ? «La nature des bêtises à cet âge n'est pas la même que lorsque l'enfant est plus grand. A 2 ou 3ans, l'enfant exprime plutôt des caprices par des crises de pleurs face auxquelles la fessée ne sert absolument à rien. L'unique méthode à adopter par les parents, c'est la fermeté à laquelle l'enfant finira par se conformer», recommande ce pédopsychiatre. Moralité : les règles du foyer valent mieux qu'une fessée, pensez-y !
Education
Des écoles à «corriger»
Un grand projet visant à évaluer la qualité de l'éducation dans les établissements scolaires marocains est en cours de réalisation. Conduit par l'Espace associatif en partenariat avec Save the Children, ce projet concerne six écoles réparties dans différentes villes dont Al Hoceima et Salé. «Nous nous basons dans ce travail sur le référentiel de la convention internationale des droits de l'enfant. Il y est clairement stipulé que la violence est une atteinte aux droits de l'enfant. C'est pour cela que nous essayons de la bannir des écoles», explique-t-on à l'Espace associatif. Entamé depuis trois ans, ce projet ne prendra fin qu'en 2012. Mais d'ici là, cette association reconnaît trouver une grosse difficulté sur le terrain : «La violence est ancrée dans les mentalités, la perception culturelle. Avec nos partenaires, nous organisons des séances de sensibilisation, mais nous n'avons pas accès aux classes». La pratique de la violence reste monnaie courante dans les écoles. L'Espace associatif  axe donc son travail sur le comportement du corps enseignant avec l'ambition de parvenir à le convaincre de changer l'attitude violente par celle de la pédagogie.


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