Le directeur de l'Office national marocain du tourisme a participé au Salon Ecorismo qui s'est tenu les 20 et 21 avril à Rabat. Entretien. Vous êtes également secrétaire général du Comité marocain du tourisme responsable. Comment cette entité accompagne la dynamique que connaît le domaine de l'environnement actuellement ? Le Comité participe à cette dynamique par la communication sur ce qu'est le tourisme responsable. Elle porte sur trois principales thématiques. La première a trait à la préservation de la nature, la 2e concerne la protection de notre identité et nos valeurs et la 3e porte sur le tourisme comme vecteur de l'activité économique et sociale dans une région. La campagne de communication qu'on vient de lancer est basée sur ces trois thèmes qui sont également des objectifs qu'on veut atteindre. A travers cette campagne, lancée le 15 avril et qui se poursuit jusqu'au 16 mai, on demande aux touristes de préserver l'environnement, les ressources naturelles et l'identité marocaine. Tout au long de cette période, des spots télévisés sont diffusés sur les chaînes nationales et des affiches sont insérées dans différents supports médiatiques. Cette campagne est déployée également au niveau des aéroports. Des kiosques d'information ont été mis en place pour la distribution des guides du voyageur responsable conçu par le Comité. Cette campagne sera relancée en septembre prochain mais visera les touristes au niveau international, c'est-à-dire avant leur arrivée au Maroc. Outre cette campagne de communication, quelles sont les actions menées par le Comité pour instaurer un tourisme responsable au Maroc ? Le Comité a conçu tout un programme de promotion du tourisme responsable. On est convaincu que les pays qui développent leur secteur de tourisme tout en respectant l'environnement deviendront, dans les 10 prochaines années, des destinations les plus prisées par les touristes. Ces derniers opteront désormais pour les compagnies aériennes utilisant du carburant bio, pour les hôtels qui adoptent le management environnemental. On veut faire du Maroc une destination du tourisme responsable. D'où le programme «Chaque goutte d'eau compte» lancé par le Comité l'année précédente et visant à sensibiliser et former les hôteliers sur l'économie d'eau. On l'a initié en partenariat avec l'ONG britannique Travel Foundation. On a pu former 90 hôteliers à Marrakech et Essaouira, chose qui a permis l'économie de 1.000 m3 d'eau par mois à Marrakech. Comment le comité assure le suivi de ces hôteliers dans leurs gestes écolo ? Le suivi est assuré à travers des rapports et des questionnaires remplis par les établissements hôteliers bénéficiaires de la formation. Le niveau d'implication apparaît aussi dans la proportion d'eau économisée. Je tiens à signaler que, dans le cadre du nouvel ordre de classement des hôtels, le Comité travaille en concertation avec le ministère du Tourisme pour l'instauration de normes environnementales.