Ce week-end marque la fin des activités de la célébration de la Journée de la Terre. Durant toute une semaine, toutes les Villes du royaume se sont mises au vert. A Rabat, déclarée ville première de la célébration de la Journée de la Terre, l'environnement a été à l'honneur de tous les événements organisés au niveau de la ville. S'il y a une activité qui a marqué la semaine de la Terre à Rabat, c'est bien l'Espace Ecologie érigé sur une grande esplanade aux Oudayas. Grands et petits sont venus visiter ce premier salon écologique à Rabat. ONG, acteurs institutionnels, fondations, départements ministériels y ont exposé leurs contributions pour la sauvegarde de l'environnement. Parmi les ministères représentés au salon figure celui de l'Equipement et des transports. Ce dernier a lancé divers chantiers visant la protection des environnements lagunaires, littoraux et le domaine maritime. Dans le domaine de préservation des lagunes, le ministère a à son actif trois projets ciblant la zone de Mar Chica à Nador, la lagune de Oualidia à El Jadida et celle de Naila à Laâyoune. A titre d'exemple, pour le premier chantier de Nador, le ministère réalise des travaux pour l'ouverture d'une nouvelle passe dans la zone de Mar Chica et la fermeture de l'ancienne passe en vue de sa transformation en port de plaisance. Pour les zones littorales, le ministère œuvre à leur protection de l'érosion marine par la réalisation d'opérations ponctuelles de consolidation du trait de la côte. Dans ce cadre, le département des Ports et du domaine maritime réalise des études pour appréhender le phénomène naturel à l'origine de l'érosion de certaines zones sensibles ou de leur ensablement excessif notamment à Foum El Oued à Laâyoune et la plage de Martil à Tétouan. Dans la plage de Mehdia à Kénitra, le ministère procède, depuis 2003, au dégagement du sable éolien des voiries le long de la plage et la restitution du sable dégagé pour la consolidation du trait de la côte. En matière de valorisation du domaine maritime, le ministère a arrêté tout un programme axé sur la délimitation, la préservation et la protection du domaine maritime. A ce jour, il a délimité 3.463 km de côtes, soit 99% du littoral total. En outre des opérations de consolidation du trait de la côte, le ministère valorise les plages par la surveillance de la qualité des eaux de baignade. Selon le département du domaine maritime, 114 plages sont couvertes par le programme de contrôle mis en place en collaboration avec le département chargé de l'Environnement. La coopération internationale a également été au rendez-vous du salon écologique. Elle est représentée par l'UNESCO, l'ISESCO et l'Agence pour le partenariat et le progrès APP. Salaheddine El Issaoui, coordonnateur environnement au sein de l'APP, affirme que la dimension environnementale est prise en compte en amont dans les projets réalisés par l'agence. «Avant le lancement d'un programme, on effectue des études d'impact aussi bien sur le plan social qu'environnemental. Les exigences environnementales qu'on suit sont calquées sur celles adoptées par le Maroc et la Banque Mondiale », ajoute-t-il avant d'évoquer un exemple concret de l'intégration de l'environnement. «Dans les programmes d'arboriculture fruitière, en plus des études sociales et économiques stratégiques, on réalise des études techniques relatives notamment à la gestion des pesticides et des engrais. De plus, chaque entreprise signataire d'un contrat pour la réalisation d'un projet doit présenter un plan de gestion environnementale PGE. La société doit y détailler son plan de gestion des hydrocarbures et prouver que le projet respecte l'environnement dans la région cible». Un espace Fondations a été aussi mis en place à l'Espace Ecologie. Les Fondations Mohammed VI pour la protection de l'environnement et Mohammed V pour la solidarité y sont représentées. Cette dernière participe à la protection de l'environnement à travers différents programmes. Il s'agit notamment du programme intégré d'exploitation des ressources hydriques. Il a permis la réalisation de réservoirs, fontaines et canalisations. Afin d'assurer une consommation rationnelle de l'eau, la Fondation assiste les petits agriculteurs pour qu'ils gèrent mieux les techniques d'irrigation. Près de 4.377 habitants ont bénéficié de ce programme qui a nécessité une enveloppe de 3,5 MDH. Dans son programme de lutte contre la pauvreté, la fondation veille à ce que les activités génératrices de revenus soient harmonieusement intégrées dans les écosystèmes locaux où elles ont été initiées. L'institution contribue également à la promotion de l'écotourisme à travers un programme initié dans les communes rurales de Tassift. Il vise l'organisation de voyages responsables qui respectent et préservent l'environnement et le bien-être des populations locales. Autre contribution de la fondation, un projet initié à Marrakech visant l'amélioration des conditions de travail des potiers artisans de la région. Elle a procédé à la reconversion des fours des artisans qui utilisaient des sources d'énergie polluantes, pneus, plastique bois etc. La liste des projets environnementaux de la fondation ainsi que ceux de tous les autres exposants est longues. Pour les découvrir tous, un saut à l'Espace Ecologie s'impose. Celui-ci sera clôturé ce dimanche. En parallèle à l'activité que connaît l'Espace Ecologie, plusieurs actions vertes ont été menées dans tout le pays. Les établissements scolaires ont mis la main à la pâte à travers des chantiers de plantation d'arbustes, d'embellissement des établissements, et ce à travers les fameux clubs d'environnement. Les différentes associations de Rabat Salé, par exemple, ont initié des activités de sensibilisation et aussi des débats sur l'avenir de notre environnement. Une des actions ayant marqué cette semaine est la mise en place d'un système solaire dans le jardin El Msala situé sur l'avenue Mohammed VI de la capitale. Khaldi Berbich, chargé du projet, a affirmé que ce système pourrait être largement dupliqué dans d'autres espaces publics et assurer une importante économie d'énergie. Le Wali de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër a déclaré, lors du lancement de ce système, mercredi dernier, que la facture d'électricité de Rabat s'élève annuellement à 70 millions de DH. Autre fait marquant de cette semaine de célébration de la Journée la Terre, la livraison, mercredi dernier, de 63 bus de type «Euro 3» à la société Stareo en charge du transport urbain dans la Wilaya dans le tronçon Rabat/Salé/Skhirat/Témara. Selon le directeur des investissements et de l'ingénierie de Stareo, Karim Tazi, ces nouveaux bus contribuent à la diminution des émissions polluantes et permettent de diviser par 6 les émissions de gaz nocifs. Il est à rappeler que cette semaine dense en activités et événements en faveur de l'environnement sera couronnée par un concert prévu ce samedi à Rabat. (Lire aussi page 20). Une clôture tout en musique. Et que la sensibilisation dure !