Après la rentrée scolaire, c'est au tour des étudiants du supérieur de reprendre les cours après les vacances estivales. Plusieurs facultés et instituts supérieurs débutent les cours ce lundi. Une rentrée charnière pour le ministère de l'Enseignement supérieur qui continue ses concertations autour d'un plan d'action 2013-2016. Les facultés, instituts et écoles publics relevant des différentes universités accueillent les étudiants aujourd'hui pour la nouvelle année universitaire 2012-2013. Le nombre total des inscrits à l'université au titre de cette nouvelle rentrée a dépassé 210 000, soit 34 000 étudiants de plus que prévu. Une situation qui engendre une pression en ce qui concerne les places disponibles et l'effectif des enseignants. Il suffit de consulter les sites des différentes universités publiques pour constater le nombre impressionnant d'annonces de recrutement d'enseignants vacataires. Interrogé sur cette question par nos confrères de la MAP, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, Lahcen Daoudi s'est voulu rassurant : « 600 postes budgétaires ont été réservés aux enseignants en 2012, dont une grande partie affectée aux universités Ibn Zohr à Agadir et Sidi Mohammed Benabdellah à Fès, qui souffrent en particulier du sureffectif ». Capacité d'accueil renforcée En plus du renforcement du corps enseignant, le ministère de l'Enseignement supérieur s'est attelé à pallier la saturation enregistrée au niveau des différents campus. Ainsi, «le problème est ainsi presque résolu concernant le nombre d'enseignants et des places disponibles dans les établissements universitaires» a affirmé Daoudi, relevant toutefois «l'impossibilité de revoir à la hausse, à l'heure actuelle, le nombre de places dans les instituts et les facultés de médecine et de pharmacie, où la capacité d'accueil est saturée au maximum». Lahcen Daoudi a, d'autre part, estimé que l'ouverture d'universités étrangères au Maroc constitue une alternative pour résoudre la problématique posée par la capacité d'accueil des établissements et qui contraint des étudiants à s'inscrire à l'étranger. Gratuité et bourse « J'ai simplement tiré la sonnette d'alarme, car si nous voulons vraiment réussir un saut qualitatif dans le secteur, nous ne pouvons plus continuer avec la mentalité des années soixante et soixante-dix », a tenu à préciser Lahcen Daoudi dans une énième déclaration. Pour lui, la question de la suppression de la gratuité des inscriptions dans les instituts et les facultés de médecine pour les étudiants issus de milieux aisés, relève des attributions du gouvernement dans son ensemble et rien n'a été décidé pour le moment. A propos de la répartition territoriale des bourses, le ministre a indiqué que le décalage entre les régions est à la source du déséquilibre en matière d'octroi de bourses universitaires. Le nombre des bourses passera de 180 000 à 210.000 et le montant de la bourse sera valorisé de 200 DH/mois pour les étudiants du cycle de Licence, et de 300 DH pour ceux du Master et du Doctorat, a précisé le ministre. Revoir les dispositifs de sécurité Autre inquiétude exprimée par le ministre de l'Enseignement supérieur, celle de la sécurité des établissements universitaires. Pour discuter de ce point crucial pour le bon déroulement de la nouvelle année universitaire, Daoudi a tenu une séance de travail avec ses collègues de l'Intérieur en l'occurrence Mohand Laenser et Charki Draiss. Cette réunion, qui s'est tenue mardi dernier, a été consacrée aux préparatifs de la rentrée universitaire 2012-2013 et à l'examen des moyens à déployer pour assurer son déroulement dans les meilleures conditions. L'ordre du jour de cette rencontre portait sur des questions fondamentales relevant des domaines d'intérêt des deux départements, indique un communiqué du ministère de l'Intérieur. Il s'agit particulièrement des mesures sécuritaires visant la préservation de l'ordre public et la lutte contre tous les phénomènes susceptibles de porter atteinte à la sécurité dans les zones situées à proximité des établissements et cités universitaires… Un vaste chantier pour une nouvelle année… Un plan d'action avec six axes prioritaires Le plan d'action 2013-2016 en gestion se déclinera en contrats-programmes avec les universités. Ce plan comprend quelque six axes prioritaires : Axe 1 : Employabilité des lauréats de l'Enseignement supérieur et intégration du marché du travail Axe 2 : Bonne gouvernance Axe 3 : Moderniser la recherche scientifique et technique ainsi que l'innovation Axe 4 : Renforcer et moderniser les services sociaux au profit des étudiants Axe 5 : Révision de l'arsenal juridique Axe 6 : Développer la stratégie de la coopération internationale * Tweet * *