Le rapport de la Cour des comptes «ne constitue pas à priori une condamnation», dixit Khalid Naciri. Il a fait cette déclaration lors d'un point de presse à l'issue du Conseil de gouvernement de jeudi dernier. Et d'ajouter que ledit document «doit être perçu comme une démarche s'inscrivant dans l'action institutionnelle normale et naturelle d'un pays résolument et fermement engagé sur la voie démocratique». Volubile, comme à son habitude lorsqu'il défend le gouvernement ou une institution publique, Naciri a précisé que «chaque fois qu'un dysfonctionnement est relevé, les institutions habilitées, aux termes de la Constitution, sont en devoir d'intervenir (…) nous avons confiance en la Justice et nous attendons que la Cour des comptes accomplisse sa mission». En revanche, aucun mot sur les suites judiciaires à donner à ce rapport de la Cour des comptes. En effet l'Article 111du règlement de cette institution précise que «s'il s'agit de faits qui paraissent de nature à justifier une sanction pénale, le procureur général du roi, de sa propre initiative ou à la demande du premier président, saisit le ministre de la Justice en vue de prendre les mesures qu'il juge appropriées et en avise l'autorité dont relève l'intéressé. Le ministre de la Justice fait connaître à la Cour les mesures qu'il a prises».