Le taux d'intégration du Maroc à la zone OCI s'est élevé à 17 % en 2011, ce qui cache un déficit commercial important. L'année 2010 avait enregistré un creusement du déficit de la balance commerciale Maroc-OCI pour s'établir à 4,3 milliards de dollars, soit un taux de couverture des importations par les exportations de 32,7 %. les membres du Centre islamique pour le développement du commerce lors de la 29e session ordinaire du conseil d'administration. La nouvelle stratégie nationale de libéralisation des échanges commerciaux et partant de diversification des partenaires étrangers avance certes, mais à pas timides. En atteste le degré d'intégration du Maroc au commerce intra-OCI (Organisation de la coopération islamique). El Hassane Hzaine, directeur général du Centre islamique pour le développement du commerce (CIDC) a annoncé jeudi au siège du centre à Casablanca que le taux d'intégration de notre pays s'est élevé à 17% en 2011 contre près de 16% une année auparavant. Ajoutant que la valeur des échanges commerciaux opérés avec les 57 Etats membres de l'OCI s'est chiffrée à près de 97 milliards de dirhams (11milliards de dollars). C'était à l'occasion de la 29e session ordinaire du conseil d'administration du CIDC. Cette évolution cache tout de même un trait caractéristique de notre commerce extérieur (balance commerciale déficitaire). Ne disposant pas de données chiffrées sur 2011, l'année 2010 avait en outre enregistré un creusement du déficit de la balance commerciale intra-OCI pour s'établir à 4,3 milliards de dollars, soit un taux de couverture des importations par les exportations de l'ordre de 32,7 %. En effet, les exportations marocaines vers cette zone économique se sont fixées à 2,1 milliards de dollars contre 6,5 milliards de dollars d'importations intra-OCI sur la même période de référence. L'ampleur du déficit commercial informe sur la place qu'occupe le Maroc pointant à la traîne juste avant le Bangladesh (-4,4 milliards de dollars), l'Iran (-6,4MM$), le Pakistan (-10MM$) et l'Irak (-11MM$). Notre pays est classé 12e importateur et 23e exportateur intra-OCI en 2010. il a importé pour plus de 4 milliards de dollars de combustibles minéraux, soit 63,58 % du total de ses achats en provenance de cette zone. Principaux freins Pour plus de détails, 17,60 % des achats de notre pays proviennent de cette zone. Au moment où nos exportations totalisent une part de 11,56 %. En somme, 14,58 % du commerce extérieur s'opère avec ces pays partenaires. Ce qui laisse croire que le Maroc tente, bon an mal an, de s'aligner sur l'objectif de 20 % fixé par l'OCI dans son plan d'action décennal (2005-2015). Cette faiblesse du commerce intra-OCI renseigne sur la forte concentration de l'offre export nationale sur ces marchés classiques, à l'exemple de l'Union européenne (UE) qui capte à elle seule plus de 65% du total de notre commerce extérieur. Mais pas seulement. Des freins surgissent ayant trait cette fois aux politiques de coopération économique et commerciale. D'après une étude réalisée par le CIDC, la faible diversification des produits échangés entre les pays membres de l'OCI, dominés essentiellement par les produits primaires (53,63 % des importations et 54,37% des exportations intra-OCI en 2010), explique l'insuffisance du commerce intra-OCI. Est pointé du doigt également la faible interconnexion maritime, les barrières non tarifaires, les entraves logistiques, défaillances au niveau de la fluidité du transport et du transit routier inter-Etats ou encore le faible degré d'intégration aussi bien aux importations qu'aux exportations intra-OCI. Pour mémoire, la zone OCI n'est pas une zone de libre de échange mais d'échanges préférentiels. À noter enfin que les pays de l'Asie assurent une prédominance sur le commerce intra-OCI avec une part de 31,64 % (85,3 MM$). Suivis par les membres du CCG (28,75 %), les pays du moyen orient (27,1 %) , les pays d'Afrique saharienne (6,36%) et enfin les pays de l'UMA (6,2 %). * Tweet * * *