L'Union marocaine pour la démocratie (UMD) portée sur les fonts baptismaux en juillet 2006, a tenu samedi dernier son premier Congrès à Casablanca. Un congrès qui a confié les rênes du parti à Jamal Mandri. De nouveaux projets en ligne de mire. Eclairage avec Mustapha Ahasni, secrétaire-général adjoint du parti. L'UMD a tenu son 1er Congrès le week-end dernier, 6 ans après sa création. Le programme du parti s'articule autour du développement humain et durable. Votre formation politique a vu le jour en juillet 2006. Pourquoi avoir attendu 6 ans avant d'organiser votre premier Congrès ? Effectivement l'Union marocaine pour la démocratie a été créée en 2006. Après sa mise sur pied, nous avions commencé à implanter les cellules dans les différents coins du Royaume comme Marrakech, Settat, Nador, Agadir, Casablanca. Il fallait donc, en premier temps, élargir les bases du parti. En 2007, le parti a réussi à siéger à la Chambre des représentants avec deux députés. En 2009, nous avons effectué une faible participation lors des élections locales. Mais c'est en 2010 que les instances ont commencé à réfléchir sur les réformes à adopter au sein du parti notamment après la décision de l'ancien secrétaire général Abdellah Azmani de ne pas rempiler pour un second mandat. Abdellah Azmani se retire pour céder la place à Jamal Mandri. Les jeunes, désormais porte-étendard du parti ? Effectivement lors du premier congrès du parti, nous avons jugé nécessaire d'integrer de nouveaux profils, de nouveaux visages. D'opérer à une alternance structurelle en quelque sorte. Et cette mesure se reflète à plusieurs niveaux. A titre d'exemple, le secrétaire général, son adjoint et le Président du Conseil national Sidi Ahmed Mahmoud appartiennent à la gent juvénile avec une moyenne d'âge qui oscille entre 40 et 50 ans. Il me semble aussi important de signaler que nous sommes la première formation politique à avoir un secrétaire général adjoint et un président du Conseil national élus par le Congrès. Quels sont les points focaux de votre programme ? Notre programme s'articule autour de trois piliers essentiels. D'abord, assurer la sécurité physique et matérielle pour tous les Marocains. Ensuite, promouvoir le développement humain et durable au sein du Royaume. La réalisation de ces deux projets est conditionnée par une nouvelle vision dans le secteur de l'économie. D'où notre troisième objectif qui concerne l'instauration d'une démocratie économique au Maroc. En d'autres termes, procéder à une répartition équitable des ressources et surtout privilégier la compétence locale dans les activités économiques. L'UMD se réclame de quelle courant politique ? Notre idéologie repose sur le libéralisme. Mais un libéralisme qui respecte les spécificités du Royaume ; la religion, la monarchie, les traditions et cultures. D'ailleurs nous comptons impliquer différents composants comme la société civile pour la bonne application de notre programme. Les élections communales se profilent à l'horizon. Des éventualités d'alliances ? Pour le moment les instances du parti n'ont pas pris une décision finale concernant les futures alliances pour ces échéances électorales. Mais je peux vous dire qu'aujourd'hui le parti adhère au programme mis en place par le gouvernement de Benkirane notamment la lutte contre la corruption. Et pour les prochaines élections locales, il n'est pas exclu de nouer une collaboration avec le Parti de la justice et du développement (PJD) pour présenter des listes communes dans quelques localités.