Le Haut commissariat au Plan (HCP) vient de publier une note d'information concernant l'évolution de la mortalité au Maroc entre 2009 et 2010. La table de mortalité de 2009-2010 est, selon le HCP, la deuxième du genre à être réalisée au Maroc, après celle de 1986-1987. L'étude a été réalisée sur la base d'une enquête auprès d'un échantillon représentatif de la population marocaine de près de 105 mille ménages, soit l'équivalent d'un demi- million de personnes. Concernant les chiffres, le plus spectaculaire est celui de l'espérance de vie, qui s'élève désormais à 75 ans, contre 65 ans en 1987 et 47 ans en 1962 ; tandis que le femmes vivent, en moyenne, trois ans de plus que les hommes. D'autres statistiques intéressantes ont été livrées par l'étude. Le taux brut de mortalité s'élève à 5,7 décès pour mille individus, tandis que 4 enfants sur 100 sont susceptibles de mourir avant d'atteindre l'âge de 5 ans. Disparité entre le rural et l'urbain Concernant les disparités entre les sexes, on peut lire sur le rapport qu'« en raison de facteurs biologiques et économiques, et comme c'est le cas dans la plupart des pays, la mortalité masculine est souvent supérieure à la mortalité féminine », ajoutant que pour les enfants de moins de 15 ans, « le quotient de mortalité des garçons est de 18 % supérieur à celui des filles. Une autre disparité existe au Maroc, celle entre le monde urbain et le monde rural. Selon le rapport « sous l'impact de facteurs inhérents aux milieux de résidence, la mortalité rurale est plus forte que la mortalité urbaine quel que soit l'âge », tandis que la « surmortalité masculine est plus accentuée en milieu urbain. Ces différences de mortalité entre milieux de résidence, explique le rapport, « sont déterminantes dans le différentiel de niveau de survie, et corrélativement, dans les écarts de niveau en matière d'espérance de vie ou de vie moyenne ».