La colombophilie connaît beaucoup de problèmes. Même si elle existe au Maroc depuis la nuit des temps, elle peine à se faire reconnaître comme discipline sportive. «Notre sport n'est pas reconnu par le ministère de la Jeunesse et des sports. Nos demandes de reconnaissance tout comme les sports équestres sont restées lettes mortes», déplore Said El Aissat qui fait partie des éleveurs qui militent pour que la colombophilie ait un statut sportif. «Cette situation est un obstacle à notre sport. On est privé de la participation à des compétitions internationales par défaut de reconnaissance», ajoute t-il. Ce sport souffre également du défaut de cadre institutionnel qui englobe et organise les associations colombophiles. «A l'initiative d'éleveurs issus de plusieurs villes, on a organisé, en 1999, une assemblée générale où toutes les associations ont été représentées. Un fonctionnaire du ministère de la Jeunesse et des sports a pris part à cet événement», se rappelle Said El Aissat, futur membre du Bureau exécutif de la Fédération royale de sport colombophile. Celle-ci a vu le jour après l'assemblée générale et regroupe des associations représentant plusieurs villes notamment Fès, Casablanca, Agadir et Safi. Mais la Fédération ne restera pas active longtemps, elle prendra fin en 2002. «Suite à la démission du président, la Fédération a été dissoute à cause de certaines associations qui ne voulaient pas suivre les directives de la Fédération et ne cessaient pas de nous mettre les bâtons dans les roues», regrette Said El Aissate qui estime que l'unité est la solution pour tous les problèmes de la colombophilie marocaine.