Les violences sexuelles exercées contre les enfants ont de profondes répercussions à court et à long termes sur leur santé physique, leur développement psychologique et leur bien-être psychosocial. Les intervenants auprès des jeunes victimes doivent être capables de reconnaître les signes physiques évocateurs d'une violence sexuelle tels que lésions, infections, etc. Les freins au dépistage des violences sexuelles La méconnaissance de la prévalence des violences sexuelles faites aux enfants relève de caractéristiques inhérentes aux contextes de perpétration, de variables propres aux jeunes victimes ainsi que de facteurs liés aux intervenants potentiels. Facteurs propres au contexte Les violences sexuelles sont souvent méconnues des services compétents en raison du contexte dans lequel elles se déroulent : réseaux clandestins (prostitution infantile, traite des êtres humains), cadre familial fermé. La culture Les tabous culturels sont un frein considérable aux révélations d'agression à caractère sexuel. En effet, dans la majorité des sociétés, évoquer la sexualité provoque des sentiments de gêne et de honte, autant pour le locuteur que pour son confident. Les signes faisant suspecter une agression sexuelle : Les indices évocateurs d'une agression sexuelle couvrent un large éventail de signes cliniques, de manifestations physiques, émotionnelles et comportementales et s'étendent de troubles discrets à des symptômes massifs. Les plaies (contusions, brûlures, ecchymoses, hématomes, griffures, morsures, lacérations, alopécie provoquée par arrachement brutal des cheveux) et les cicatrices (lésions d'anciennetés diverses) sont significatives d'une agression physique lorsqu'elles sont disséminées sur tout le corps de l'enfant Les gémissements, les pleurs ou les cris lors de la mobilisation ainsi que l'immobilité silencieuse d'un nourrisson doivent faire suspecter une fracture ou une lésion interne.