La présence marocaine sur le continent américain reste « insignifiante ». Les industriels marocains ont tout intérêt à s'y intéresser davantage et à profiter pleinement des accords de libre-échange établis et à venir. Aujourd'hui plus que jamais, le Maroc a besoin de diversifier ses partenaires. L'impact de cette dépendance est encore plus lourd actuellement avec la crise de la dette souveraine que doit traverser le vieux continent. Or, il existe d'autres marchés où la présence marocaine est « insignifiante ». L'analyse du cumul des exportations marocaines par continents sur la période 2006-2011, fait ressortir une dépendance très prononcée vis-à-vis du marché européen. A lui seul, il accapare 67,9 % du total des exportations durant cette période. En seconde position, c'est l'Asie Pacifique qui apparaît et non l'Afrique et le Moyen-Orient qui eux se trouvent en troisième position. Ces deux continents représentent respectivement 10,6 % et 8,1 % du cumul des exportations. Ils sont suivis par l'Amérique Latine (4,8 %), d'autres pays (3,9 %), de l'Amérique du Nord (3,6 %) et l'Australasie qui comprend généralement, l'Australie et la Nouvelle-Zélande (1 %). Les Américains demeurent friands des fruits et noix comestibles, d'agrumes et de melon, des gommes, de résines et d'autres légumes. Destination privilégiée Les Etats-Unis représentent une destination privilégiée pour des produits que l'on pourrait labelliser bios ou encore artisanaux. D'autant plus que le Maroc est lié par un accord de libre échange et peut compter réaliser une part dominante de ses exportations vers l'Amérique du Nord. Pour l'heure, les Américains demeurent friands des fruits et noix comestibles, d'agrumes et de melon, des gommes, de résines et d'autres légumes. Les Canadiens ont pratiquement les mêmes goûts que leurs voisins. De nos produits exportables, ils consomment les fruits, les agrumes, les conserves de légumes, mais aussi les crustacés, mollusques et coquillages, sans oublier l'huile d'olive, ou encore les vêtements prêts-à-porter (tissés ou tricotés). Par ailleurs, l'éventail de ces produits est appelé à s'élargir une fois l'accord de libre-échange avec le Canada établi. Hormis l'Amérique du Nord, le tronçon du Sud est autant important. Certes les produits les plus en vogue sont ceux que l'OCP exporte, mais ils ne se limitent pas là. Le Brésil, septième plus grand marché consommateur de la planète ou encore l'Argentine, importent davantage de produits de mer, notamment sardines pour le premier et anchois en grande quantité pour le second, auxquels s'ajoutent d'autres produits manufacturés. En plus du potentiel que ces deux pays offrent, ils sont la porte d'entrée au Mercosur (qui regroupe le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay, le Venezuela, ainsi que d'autres membres associés comme le Chili et la Bolivie, l'Equateur, le Pérou et la Colombie), avec qui le Maroc étudie la possibilité d'un accord de libre-échange depuis 2008.