Djokovic a connu une très belle année 2011. Arrivera-t-il à perdurer au sommet du tennis mondial ? Seul l'avenir nous le dira mais il est certain qu'il part grand favori pour l'Open d'Australie qui débute ce lundi. Le monde du tennis a aussi eu droit à sa révolution en 2011. Jusque-là, le « pouvoir » était entre les mains de deux hommes, l'Espagnol Rafael Nadal et le Suisse Roger Federer, qui ont occupé pendant longtemps le sommet du classement mondial. Les deux hommes se partageaient quasiment tous les tournois majeurs qu'ils disputaient, laissant toujours sur leur passage un habitué des demi-finales, un Serbe, Novak Djokovic. Cependant, cette année, Djokovic, âgé de 24 ans, a créé la surprise en gagnant l'Open d'Australie 2011 et en déployant, tout au long du tournoi, un jeu d'un talent et d'une force qu'on ne lui connaissait pas, ce qui lui a permis de battre les plus grands —Federer et Nadal, ses « bourreaux » habituels— sur son passage. Et le plus étonnant, c'est que ce que l'on pensait être un feu de paille a fini par durer toute une saison. Le Serbe a ajouté à son palmarès 3 des 4 tournois du Grand Chelem, remporté 7 autres trophées majeurs et, pour couronner le tout, a subtilisé la première place mondiale à Rafael Nadal. L'Open d'Australie 2012 démarre lundi, et la question qui revient le plus à la veille du 1er Grand Chelem de la saison concerne la capacité du «Djoker» à rééditer sa performance de la saison passée et à inscrire sa suprématie dans la durée. Pour le moment, le n°1 mondial ne s'est pas beaucoup montré, il a choisi de ne pas faire de tournoi de préparation et s'est contenté du tournoi d'exhibition d'Abu Dhabi (fin décembre), qu'il n'a pas manqué de remporter. Il a déclaré à l'issue de la finale : «Déjà, je suis ravi de pouvoir dire que les blessures (à l'épaule notamment, ndlr) sont derrière moi, Les semaines écoulées depuis mon dernier match m'ont vraiment permis de recharger les batteries physiquement et mentalement. Je suis de retour en forme autant qu'il est possible de l'être.» Confiant et en forme La déclaration d'intention est claire, Djokovic tentera de survoler cette saison tennistique, comme il l'a fait pour la précédente, et il est confiant : «La saison écoulée me donne une raison de croire que je peux recommencer. Pourquoi est-ce que ce serait impossible ? Cela n'aurait aucun sens d'être autre chose qu'optimiste en ce moment. J'ai besoin de croire en mes qualités et en mes capacités, besoin de croire que je peux recommencer. Evidemment, ce sera incroyablement difficile, mais qui sait ! Rien n'est impossible.» Alors, Djokovic peut-il le faire ? On en saura sans doute un peu plus lors de l'Open d'Australie. Une chose est sûre, le premier adversaire de Djokovic sera Djokovic lui-même.