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Paris, Texas de Wim Wenders
Publié dans Le Soir Echos le 06 - 01 - 2012


On peut facilement dire que Paris, Texas est le sommet de l'œuvre de Wim Wenders. Celui qui incarna le nouveau cinéma allemand des années 70 avant de prendre un tournant résolument américain dans les années 80, n'a en effet plus jamais atteint une telle réussite, en tout cas en matière de film de fiction. Le Wim Wenders de cette dernière décennie a plutôt brillé par ses documentaires, du régénérant Buena Vista Social Club au magnifique et récent Pina , en hommage à sa célèbre compatriote chorégraphe. En 1984, Paris, Texas fut un choc. Un bloc de cinéma profond et mythologique, qui empruntait un genre bien américain, le road movie, pour narrer une histoire de reconstitution familiale, sur fond de paysage désertique et d'une musique sublime, créée par Ry Cooder. Le film fut un succès mondial et remporta une quantité impressionnante de prix, dont la Palme d'or du Festival de Cannes en 1984. C'est aussi le film qui fit basculer Wenders dans la toute première catégorie d'auteurs internationaux et qui constitue encore aujourd'hui, sa réussite la plus majeure, comme je le disais plus haut. Un homme à la silhouette fine erre dans le désert et s'effondre quelques kilomètres plus loin dans une station-service. Son frère, alerté par le personnel de la station, vient le chercher. Il n'a plus eu de ses nouvelles depuis quatre ans. Travis a en effet disparu de la vie de ses proches. Il a tout quitté subitement, après que sa femme soit partie avec son fils, Hunter. Ce dernier vit désormais avec le frère de Travis et sa femme, qui l'ont élevé comme leur propre enfant. Travis est d'abord mutique, comme sous l'effet d'un choc psychologique profond, puis retrouve l'usage de la parole et noue une relation avec son fils. Il décide de partir avec lui à la recherche de sa mère, Jane, dont il ne sait plus rien si ce n'est qu'elle verse de temps en temps de l'argent pour son fils dans un compte en banque à Houston. Travis la retrouve. La jeune femme travaille désormais dans un peep show. Il se fait passer pour un client et derrière la vitre sans tain, d'où Jane ne peut le voir mais seulement l'entendre, il lui narre l'histoire d'un amour détruit par la jalousie d'un homme envers sa femme, trop jeune et trop belle pour lui. Jane réalise au fur et à mesure qu'il s'agit de leur propre histoire et que Travis est derrière la vitre. Le film s'achève par les retrouvailles de Jane et de son fils. Travis lui confie Hunter et disparaît dans l'immensité de la nuit, comme il était apparu au début du film dans l'immensité du désert. Inspiré d'un recueil de nouvelles de l'excellent Sam Shepard, Wenders cosigna le scénario avec lui. Il était seulement à moitié écrit lorsque le tournage débuta et Shepard, coincé à l'autre bout du pays sur un autre film, passait des nuits entières au téléphone avec Wenders pour le faire avancer. Paris Texas doit aussi beaucoup à ses acteurs. Harry Dean Stanton en tête, jusqu'alors abonné aux seconds rôles du cinéma américain et qui accédait enfin à un rôle de toute première envergure. Nastassja Kinski, coiffure blonde et pull en angora rouge, compose aussi l'un des personnages féminins les plus touchants des années 80. Enfin, Dean Stockwell et Aurore Clément, en second plan, achèvent brillamment le portrait de famille. Poétique, magique, attachant, pudique, bouleversant, Paris Texas est un film qui vous marque à tout jamais.

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