Le marché boursier casablancais a connu des réalisations efficientes au terme de l'année 2009. En témoigne la rentabilité des 72 sociétés cotées. Selon une récente note de CDG Capital, les 72 sociétés ont totalisé, en 2009, un montant de 32,710 milliards de DH, en hausse de 22,8% comparativement à 2008. Cette performance trouve son fondement dans les gains de productivité et dans la réalisation d'opérations exceptionnelles, indique CDG Capital. L'exercice 2009 a été marqué par une nette hausse des bénéfices de la place. Pour les analystes, cette situation serait attribuable, entre autres, aux performances des sociétés de portefeuilles. En effet, les sociétés de participation ont relevé leur masse bénéficiaire de 1,742 milliard de DH à 5,542 milliards DH à fin 2009. «Pour ce même exercice, ce secteur a été la locomotive principale de la progression de la masse bénéficiaire avec un taux de contribution de 62,4%», souligne CDG Capital. Les rebonds de certains secteurs ont, eux aussi, contribué à la hausse des bénéfices de la place. C'est le cas, d'une part, du secteur «Pétrole & Gaz» qui a connu une reprise de sa masse bénéficiaire de -934,9 millions de DH en 2008 à 848 millions de DH à fin 2009. A l'origine de ce rebond, le retour à un résultat social bénéficiaire du raffineur national Samir, après le déficit de 1,2 milliard de DH enregistré en 2008. Le secteur des mines s'est également enrichi de 873 millions de DH, correspondant ainsi à 14,3% de la croissance bénéficiaire de l'exercice 2009. Cette reprise est due au rebond technique enregistré, en 2009, par le groupe Managem, allant d'un déficit de 589,2 millions de DH à une masse bénéficiaire de 22,7 millions. Par ailleurs, il est à signaler que les bénéfices de la place ont été limités par des secteurs très représentatifs de la Bourse de Casablanca. Il s'agit du secteur de la distribution. Chutant de 40,8%, la rentabilité de ce dernier a contribué à hauteur de -5,3% dans l'évolution de la masse bénéficiaire de la place de Casablanca. Cette baisse résulte du déclin des ventes automobiles du secteur et plus précisément celles d'Auto Hall dont la marge nette est passée en l'espace d'une année de 13,1 à 7,1%. Le secteur des télécoms, à lui aussi, limité la progression de la masse bénéficiaire. Pour les analystes, Maroc Telecom cède, pour la 1re fois depuis son introduction en Bourse, son rôle de locomotive de la croissance bénéficiaire de la place de Casablanca, puisque l'opérateur a affiché en 2009 un retrait de 1% de sa masse bénéficiaire. A l'instar des télécoms, la masse bénéficiaire du secteur immobilier s'est rétractée de 5,5%, suite au déclin (24%) des bénéfices du groupe Addoha. Ce retrait a été maîtrisé en partie par les bonnes performances de la rentabilité de CGI et d'ADI. Ainsi, la contribution du secteur immobilier est passée à 5,2% contre 6,7% en 2008. Maroc Telecom maintient la 1re position en terme de dividendes distribués, en dépit d'un retrait de 457,1 millions de DH. Notons que la masse bénéficiaire distribuable par les émetteurs de la Bourse de Casablanca a enregistré en 2009 un retrait de 2,7% et le total des distributions serait en baisse de 1,4%. Enfin, les analystes estiment que la structure des dividendes distribués par secteur demeure stable par rapport à l'année 2008. Ainsi, Maroc Telecom maintient la 1re position en terme de dividendes distribués, et ce en dépit du retrait de 457,1 millions de DH. Le secteur du bâtiments et matériaux de construction a également contribué négativement à l'évolution de la masse distribuable suite à un retrait de 345,7 millions de DH, relatif à la chute des dividendes de Sonasid (42,6% à 257,4 millions de DH) et de Lafarge (25% à 1,153 milliard DH).