Votre enfant boit beaucoup d'eau et urine très souvent ? Attention, c'est peut-être le diabète de type 1, une maladie auto-immune qui touche de plus en plus les enfants en bas âge. A l'instar des autres pays dans le monde, le Maroc célèbre, le 14 novembre, la Journée mondiale du diabète. Une occasion pour les professionnels de la santé de sensibiliser le grand public sur cette maladie qui touche petits et grands. L'Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) monte au créneau pour alerter les parents sur le diabète de type 1. Certes, le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente, le type 1 ne représentant que 10 % des cas de diabète. Cependant, souligne l'association, le diabète de type 1 dit juvénile ou insulino-dépendant affecte presque exclusivement enfants et adolescents et touche de plus en plus les enfants en bas âge, entre 0 et 5 ans. « Cette pathologie est due à la destruction des cellules du pancréas qui produisent l'insuline par notre système immunitaire. Ce système est normalement chargé de traquer et d'éliminer les corps étrangers (virus, bactéries…) mais là, il se retourne contre notre propre organisme, aboutissant à cette maladie auto-immune », explique la présidente de l'AMMAIS Khadija Moussayer. Une soif intense et des urines fréquentes sont des signes qui ne trompent pas. Les facteurs qui déclenchent la maladie sont divers : une prédisposition génétique (l'un des parents atteint de la maladie), les nouvelles habitudes alimentaires et même l'excès d'hygiène sont également incriminés. L'ONG insiste sur le diagnostic précoce. Car en cas de retard, « l'enfant peut présenter des nausées, des vomissements et des troubles respiratoires ». L'enfant risque, au stade ultime, de tomber dans le coma. Les complications du diabétique de type 1 au niveau des reins, des nerfs, de la rétine de l'œil… sont légion. Ainsi, les patients risquent de développer d'autres maladies auto-immunes, notamment la maladie cœliaque et les thyroïdites, alerte l'association. Le traitement du diabète de type 1 est un traitement à vie. Il consiste en des injections d'insuline. L'ONG insiste également sur des contrôles réguliers et rigoureux pour une bonne prise en charge.