Les échanges commerciaux entre le Maroc et la Belgique sont jugés insuffisants. Pour relancer le commerce entre les deux pays, l'ambassade belge organise annuellement un salon pour permettre aux hommes d'affaires de s'enquérir des opportunités qu'offre le Maroc. La Belgique se classe loin derrière la France et l'Espagne comme partenaire commercial du Maroc. En 2010, le Maroc s'est affiché comme le 55e fournisseur de la Belgique et son 44e client. «Compte tenu de la diaspora marocaine qui habite en Belgique, il existe un énorme potentiel à développer avec le Maroc, au -delà de ce qui l'en est actuellement», argumente Takis Kakayannis, conseiller économique et commercial à l'ambassade de Belgique au Maroc. Déterminée à améliorer cette position, l'ambassade de Belgique au Maroc tient annuellement un salon, baptisé Belgica afin de promouvoir les échanges commerciaux et servir de plate-forme pour des partenariats entre homme d'affaires marocains et belges. La 5e édition se déroulera du 15 au 17 novembre à Casablanca et connaîtra la participation de 27 entreprises représentant 15 secteurs d'activités. En effet, «face à la France et à l'Espagne, partenaires commerciaux historiques du Maroc la Belgique doit montrer ses talents et quoi de mieux qu'un salon national qui couvre un grand éventail de secteurs», souligne Kakayannis. Ce dernier précise qu'en raison du Printemps arabe, les exportations belges vers le Maroc ont baissé de 13,5 %. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que ces exportations avaient progressé de 30 % entre 2005 et 2010. Les principaux produits sont les machines et appareils, les produits des industries chimiques et les métaux communs. Ceux-ci représentent respectivement 40%, 20 % et 25 % dans les produits importés par le royaume. A peine un milliard d'euros Côté marocain, les produits des industries chimiques, malgré la baisse de leur part, continuent d'être les principaux produits exportés vers la Belgique avec une part de 32,4 % (contre 40 %), suivis des produits minéraux (24,87 %), des matières textiles et leurs ouvrages (17,96 % contre 50 %) et les machines et équipements mécaniques, électriques et électroniques (6,96 %). Au total, le Maroc a importé de la Belgique l'équivalent de près de 619 millions euros et a exporté 429 millions euros à fin 2010. Pour la représentation diplomatique belge au Maroc, plusieurs secteurs représentent des opportunités réelles. Il s'agit notamment de l'immobilier et des infrastructures qui demeurent les principaux relais de croissance. Le Maroc reste également un marché prometteur en ce qui concerne les services informatiques, tant la demande à combler demeure élevée. L'agroalimentaire, les métiers de conseil, le transport et la logistique sont autant de secteurs où l'expertise des Belges pourra être déployée. Le salon se veut dans ce sens un pont entre les deux pays qui, au -delà de la dimension événementielle, constitue également une mission économique dans le but est de faire croître les échanges commerciaux et le degré de partenariat. Awex, le meneur de jeu Le salon Belgica, organisé annuellement par l'Agence wallonne à l'exportation et aux Investissements étrangers (Awex), avec Brussels Invest & Export (services à l'export pour les entreprise belges), concentre une présence groupée d'entreprises bruxelloises et wallonnes couplée d'une mission économique multi-sectorielle. A l'image de l'AMDI marocaine, l'Awex est le département de la Région wallonne en charge de la promotion du commerce extérieur et de l'accueil des investisseurs étrangers. Sa création résulte de la fusion entre l'Agence wallonne à l'exportation et l'Office for foreign Investors (OFI). Organisme d'intérêt public, elle est dotée d'une personnalité juridique, ce qui lui assure notamment une plus grande autonomie et une meilleure souplesse de gestion : un atout important dans le rapport aux entreprises. En chiffres, Awex emploie 450 personnes réparties sur sept bureaux régionaux de conseil et de proximité. Son réseau mondial est supporté par plus de 100 attachés économiques et commerciaux couvrant une centaine de marchés et une vingtaine d'organisations internationales.