La montée vertigineuse des températures, ces dernières années, affecte la qualité de l'eau que nous buvons. Mais le facteur humain aussi n'est pas étranger à cette situation, car de nombreuses activités industrielles concourent notamment à la dégradation de la qualité de l'eau dans le monde entier et, par ricochet, à la détérioration de la biodiversité. L'eau est un des précieux trésors que la nature nous a offerts. Nous en avons besoin à chaque instant pour notre organisme car elle est source de vie. Mais, ces dernières années, cette denrée précieuse aux innombrables bienfaits est sérieusement menacée par les changements climatiques. En effet, la qualité de l'eau est un paramètre important qui touche à tous les aspects du bien-être des écosystèmes et de l'homme. La hausse des températures et les changements des schémas hydrologiques tels que les sécheresses et les inondations ont une incidence sur la qualité de l'eau et accentuent sa pollution provenant de nutriments, de carbone organique dissous, d'agents pathogènes, de pesticides ainsi que de la pollution thermique. L'élévation du niveau de la mer provoque, de surcroît, une extension des zones de salinité des eaux souterraines, engendrant ainsi des conséquences sur la disponibilité d'eau douce pour les êtres humains et les écosystèmes dans les zones côtières. Et cette dégradation de la qualité de l'eau évolue crescendo dans le temps. Parfois, on ne s'en rend même pas compte. Mais quand on s'intéresse de plus près au problème, on remarque que plus de 80% des égouts des pays en voie de développement se déversent sans traitement dans les rivières, les fleuves et les lacs occasionnant leur pollution. De même, plusieurs autres types de pollution résultant principalement de l'activité humaine sont aussi à l'origine de cette dégradation de la qualité de notre eau. Notamment, les activités industrielles dans les pays en développement provoquent une pollution notoire de l'eau car ces Etats n'ont pas une parfaite maîtrise des techniques pouvant limiter l'impact de leurs activités sur la nature. Aujourd'hui, au Bangladesh, près de 70 millions d'habitants sont exposés à de l'eau contenant plus que la limite de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 10 microgrammes d'arsenic par litre. L'arsenic est un élément chimique semi-métallique contenu dans l'eau et connu pour sa forte toxicité. La pollution naturelle à l'arsenic de l'eau potable est maintenant considérée comme une menace globale affectant près de 140 millions de gens dans 70 pays, sur tous les continents. En France, une étude récente sur l'eau potable estime que plus de 3 millions de personnes (5,8% de la population) sont exposés à une qualité d'eau non conforme aux standards de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La croissance démographique – toujours plus forte -, l'urbanisation rapide, le rejet de nouveaux organismes pathogènes et de nouveaux produits chimiques provenant des industries sont des facteurs qui, combinés aux changements climatiques dus au réchauffement planétaire, contribuent à la détérioration de la qualité de l'eau dans le monde entier. La communauté internationale et les organisations en charge du dossier ne manquent pas de tirer la sonnette d'alarme sur les dangers qui guettent la planète si rien n'est fait. Cependant, la situation reste un peu compliquée du fait qu'il n'existe pas, à l'échelon mondial, des accords environnementaux qui contraindraient les Etats à protéger les ressources en eau contre la pollution. Face à ce problème de dégradation de la qualité de l'eau qui ne cesse de prendre de l'ampleur, principalement dans les pays pauvres, les Nations Unies doivent désormais envisager des mesures concrètes pouvant obliger les gouvernements à accorder la priorité à la protection des ressources en eau et de la biodiversité.