Du nouveau dans l'affaire de l'immeuble Piot Templier. L'association Casamémoire vient d'adresser une lettre ouverte aux Casablancais pour fustiger l'autorisation de démolition accordée par le président du conseil de la ville. Casamémoire vient de publier une lettre ouverte à l'adresse des Casablancais pour leur expliquer le déroulement des faits de l'Immeuble Piot Templier. Ce bâtiment, inscrit dans la liste du patrimoine national depuis février 2011, a été démoli le samedi 16 juillet. L'Association de sauvegarde du patrimoine architectural de la ville de Casablanca a tenté d'arrêter sa destruction, le vendredi 15 juillet. : «Les travaux ont été arrêtés ce jour-là et le propriétaire nous a fait croire qu'il était prêt à discuter avec nous le lundi d'après. Mais le lendemain, les bulldozers ont repris le travail très tôt le matin. Un des sympathisants de l'association, arrivé sur les lieux 40 minutes plus tard, allait nous annoncer que toute la façade était détruite», déclare Laure Augerau de Casamémoire. Une semaine après la démolition de ce bâtiment situé sur le boulevard Mohammed V, les membres de l'association ont décider de rédiger cette lettre ouverte dans laquelle ils dénoncent l'octroi de cette autorisation de construire un immeuble de 5 étages. Six points sont mis en valeur dans ce document. Les responsables de Casamémoire ne mâchent pas leurs mots. Ils parlent d'instrumentalisation de la justice, de désintérêt des acteurs privés et publics dans la préservation du patrimoine de leur ville et dénoncent surtout le refus de mettre fin à cette démolition. Dans une déclaration assez surprenante à la chaîne de télévision 2M, le maire de la ville Mohamed Sajid a tout simplement annoncer : «Nous sommes obligés d'exécuter une décision de la Justice». Le président du conseil de la ville explique également dans des propos à un quotidien de la place que le propriétaire du bâtiment, un avocat de profession, avait porté plainte à plusieurs reprises contre la ville : «C'est une affaire qui traîne depuis longtemps et malgré la procédure d'appel et face à l'absence de textes juridiques, le Tribunal administratif lui a donné gain de cause et a ordonné la construction de cet immeuble», déclare Mohamed Sajid. Ce dernier appelle le ministère de la Culture à activer les procédures pour accompagner les inscriptions du patrimoine architectural de garde-fous juridiques. Le département du ministre de la Culture jette quant à lui la balle dans le camp des ONG et des autorités locales : «Le ministère de la Culture ne peut pas tout faire et à chacun d'assumer ses responsabilités, le bâtiment est inscrit dans le patrimoine nationale et la liste a même été publiée dans le Bulletin officiel, le permis de destruction ne devait pas être délivré par la ville», confie Abdellah Salah, directeur du patrimoine au sein du ministère de la Culture. Ce dernier avoue néanmoins la nécessité de réviser la loi 22.80 sur le patrimoine historique. «Il y a des lacunes dans cette loi, notamment le fait d'attendre qu'une partie civile demande l'inscription d'un bâtiment au patrimoine. C'est l'Etat qui doit le faire». Abdellah Salah affirme, comme par une volonté d'être rassurant : «La révision est en cours, nous avons bien avancé». Une honte….c'est ça le progrès, c'est ça avancer, casablanca est dirigée par une bande d'incapables soucieux de rentabiliser au maximum leur fonctions au sein de l'administration…bientôt nous aurons que nos yeux pour pleurer lorsqu'on aura terminé de massacrer tout notre patrimoine, défiguré nos plages et côtes….jamais le slogan « Hmar ou bikhir » aura pris tout son sens…