Au lendemain de la réunion de son comité central, le RNI a tenu, lundi après-midi à Rabat, une conférence pour annoncer ses perspectives et surtout sa ferme intention d'assainir ses rangs. «Notre priorité, aujourd'hui, est de nous préparer au référendum et aux élections. Il y a donc un recadrage qui nous oblige à reporter notre congrès », déclare le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Salaheddine Mezouar. Le grand rassemblement Rniste n'aura donc pas lieu de si tôt, mais vraisemblablement après les élections de 2012. Un report justifié par la logique des événements. « Nous avons, depuis 1992, déposé des mémorandums revendicatif concernant le code électoral. Pour cette année, nous avons proposé, par exemple, une inscription automatique des électeurs à partir du registre de l'état civil et de généraliser la carte d'identité nationale pour cela, mais l'on a appris que près de 500 000 citoyens n'en avaient toujours pas une », explique le juriste du RNI, Moulay Abdelaziz Alaoui Hafidi. « Mostafa Mansouri n'a jamais quitté le RNI dont il est toujours un grand militant ». Salaheddine Mezouar, président du RNI «Le mode de la liste électorale par région pourrait représenter une bonne alternative. Nous n'en avons pas encore discuté au sein du parti, mais ce mode nous semble d'ores et déjà avantageux », précise Mohammed Abbou a qui le RNI avait confié la Commission des élections au parti de la colombe avant de lui remettre les clés des préparatifs du congrès. Pour ce qui est de la représentativité des femmes dans les listes des candidats Rnistes, le parti ne dérogera pas à la règle du quota. «Les femmes sont des militantes acharnées au sein des associations, mais souvent, elles ne choisissent pas la politique», constate le président du RNI avant de souligner l'intention du parti d'intégrer le maximum de femmes possible dans ses rangs. Le RNI estime même que le Parlement aura énormément à gagner en féminisant ses sièges. «Nous accordons autant d'importance aux jeunes également, pour lesquels nous souhaitons que notre parti soit un espace d'action et d'opportunités», affirme Salaheddine Mezouar. Une mise au point nécessaire, le RNI a tenu à dénoncer les rumeurs qu'ils jugent infondées à son propos. « Mostafa Mansouri n'a jamais quitté le RNI dont il est toujours un grand militant. Il a assisté, hier (dimanche 22mai), à la réunion du comité central dont il est membre », déclare le président du parti. Mostafa Mansouri n'est pas sur le point de créer un parti ou d'en rallier un autre. « Sa présence à la réunion est un acte d'engagement que nous apprécions tous », tient à souligner Salaheddine Mezouar saluant vivement son prédécesseur. Rumeur encore, le président du RNI a tenu également à préciser que contrairement à ce que des médias ont rapporté, il n'est pas prêt de quitter son parti. « Le RNI à 33 ans d'histoire derrière lui et des principes qu'il continuera à défendre », martèle le président du parti. Et c'est justement dans cet esprit que le RNI a entrepris l'assainissement de ses rangs. « Nous avons découvert que certains militaient plutôt pour leurs intérêts alors que d'autres se sentaient menacés par le vent de changement. Nous n'avons d'autre choix que de suivre le changement et ceux qui s'y refuseront se retrouveront exclus », rappelle-t-il en allusion à la récente exclusion de Abdelhadi Alami.