Maroc Culture met le paquet pour l'édition 2010 du Festival Mawazine Rythmes du monde. Comme pour faire oublier l'incident qui a fait 11 morts lors du concert de clôture de la précédente édition. Plus d'une centaine d'artistes vont se relayer sur les neuf sites prévus pour l'évènement qui aura lieu du 21 au 29 mai prochain à Rabat. En plus des sites habituels, les organisateurs ont ajouté cette année la plage de Salé. Cet espace est réservé exclusivement aux artistes marocains. Abderrahim Souiri, Saïd Mosker, Hamid El Kasri, Aïcha Tachenouit, Sahara Generation, Mohamed El Ghaoui. «Les artistes marocains seront présents en force cette année et tous les styles musicaux y seront représentés», déclare Hassan Nafali, chargé de la programmation marocaine. Autre nouveauté de la neuvième édition, les parades qui ont toujours été la marque déposée du festival depuis la toute première édition, seront plus nombreuses cette année. «Les spectacles de rue seront multipliés par deux», souligne Aziz Daki, le directeur artistique de Mawazine. Quatre formations des arts de la rue vont défiler tous les jours dans les grandes artères de la capitale. «Le carnaval de Baranquillas de la Colombie avec ses 30 artistes seront de la partie, c'est un très beau spectacle à ne pas rater », indique Daki. Lors de la conférence de presse pour annoncer cette neuvième édition, mardi 2 mars à Rabat, ce dernier a démarré son intervention par les créations artistiques. «Nous voulons confirmer notre vocation de producteurs de spectacles». Parmi les créations originales très attendues figurent celle de la rencontre entre le célèbre pianiste cubain Omar Sossa et le rappeur marocain Bigg. «Les deux artistes travaillent sur cette création originale depuis novembre 2009, et ils vont également entrer en résidence de 9 jours, juste avant l'ouverture du festival», souligne Aziz Daki. L'autre production de Maroc Culture est celle de la fusion entre une artiste chinoise, une virtuose de la Pipa et le luthiste marocain Driss El Maloumi. Côté arts plastiques, il est prévu un voyage dans une collection d'art contemporain du célèbre musée Mukha en Belgique. Parmi les artistes internationaux que les fans de Mawazine attendent avec impatience figurent bien entendu Julio Iglesias, Santana qui fera une pause au Maroc avant de se rendre en Afrique du Sud pour la cérémonie d'inauguration de la Coupe du monde du football, BB King, ET Mika pour ne citer que ceux-là. Les artistes de la chanson arabe viendront pour la plupart du Moyen-Orient. Sur la liste, les célébrissimes Tamer Husni, Ramy Ayach, Elissa, Myriam Farés et Wael Jassar. L'édition 2010 de Mawazine Rythmes du monde prévoit plusieurs nouveautés. Les parades seront multipliées par deux, la plage de Salé s'érige en scène de spectacle et enfin la vidéo surveillance fait son entrée dans le dispositif sécuritaire. Les concerts très jazzy qui sont programmés comme à l'accoutumée sur le site du Chellah seront avancés cette année d'une heure. «Au lieu de débuter le spectacle à 18 heures, on va l'avancer à 17 heures pour donner aux spectateurs le temps de se rendre au théâtre Mohammed V pour le concert de 19h30», souligne Aziz Daki. Enfin, le dispositif sécuritaire connaîtra un grand changement cette année pour éviter le débordement et l'incident de la scène Hay Nahda en 2009. «Les forces d'intervention seront encore plus nombreuses cette année, nous avons proposé de multiplier les scènes pour la clôture afin que la foule ne soit pas concentrée sur quelques sites. L'innovation, cette année, c'est l'introduction de la video-surveillance au niveau du poste de contrôle», déclare le préfet de police Sting adore le Maroc. C'est ce qu'a confié son manager aux organisateurs de Mawazine. Ce chanteur auteur du célébrissime « Desert Rose » dit aimer ce pays au point de choisir une décoration 100% marocaine pour sa maison à Miami aux Etats-Unis. «Pour l'anecdote, le manager de Sting nous a confié que la décoration de la maison de l'artiste est à 90% marocaine, seuls les palmiers ne sont pas marocains, il lui faut des palmiers de chez vous pour compléter le décor », déclare en souriant Aziz Daki, le directeur artiste de Mawazine.