La soixantième école du programme Medersat.com de la Fondation BMCE a été inaugurée lundi à Figuig en présence du docteur Leïla Mezian Benjelloun, présidente de la fondation, ainsi que de Othmane Benjelloun président directeur général de la BMCE Bank, de Mohamed Mbarki, de l'Agence de l'Oriental et de Mohand Laenser. Quand on parle de régionalisation, on pense tout de suite aux grands débats qui font l'actualité. Tout engagement, sous quelque forme que ce soit doit avoir un impact quantifiable. Et c'est dans le passage du discours à l'action que se jouent les grands défis. Ainsi, concrètement, chaque jour sur le terrain, loin de tout enjeu de pouvoir, des institutions privées et publiques œuvrent depuis longtemps pour que le Maroc ne soit pas réduit à l'axe Casablanca-Rabat. Depuis onze ans, la Fondation BMCE Bank s'est fait une spécialité utile en construisant des écoles dans les coins les plus reculés du Maroc à travers son programme Medersat.com. Lundi, la soixantième école de ce programme a été inaugurée à Figuig en présence du docteur Leïla Mezian Benjelloun, présidente de la fondation, ainsi que de Othmane Benjelloun président directeur général de la BMCE Bank, de Mohamed Mbarki, de l'Agence de l'Oriental et de Mohand Laenser, du Mouvement Populaire, qui a conclu son discours par quelques mots en amazigh pour acter la constitutionnalisation future de cette langue, ainsi que de plusieurs représentants de la région et du ministère de l'Enseignement. Lancé en 1999, le programme Medersat.com a inauguré sa première école en 2000. Aujourd'hui, ce sont environ 12.000 élèves des régions les plus reculées du Maroc qui sont pris en charge dans des lieux construits pour se fondre dans l'architecture locale et redynamiser des villages souvent reclus. A côté de ces écoles équipées des dernières technologies, 136 unités préscolaires et 3 écoles au Sénégal, au Congo et bientôt au Gabon viennent compléter ce dispositif unique autant qu'utile. Les enseignants, recrutés et formés pour apporter un enseignement de qualité, où les outils multimédias sont la norme, travaillent dans des conditions idéales pour donner à ces enfants toutes les chances dans la vie. L'école de Figuig comme celles des autres régions du royaume, est un exemple de projet citoyen où les compétences publiques sont mises à contribution avec ici, l'agence de l'Oriental et le ministère de l'Enseignement. Comme l'a souligné le docteur Mezian Benjelloun, «a la Fondation BMCE Bank, nous œuvrons continuellement afin que nos enfants s'abreuvent à la meilleure «Tzadert» la plus importante source, source d'éducation et de savoir qu'est notre école primaire. Nous continuerons d'œuvrer afin que nos enfants maîtrisent le Tssadert du tissage, tissage des liens communautaires et nationaux, tissage des multiples connections avec le monde réel et virtuel». Figuig, patrimoine universel Sur le plan géographique et historique, Figuig est un ancien carrefour caravanier, riche en vestiges, visité et décrit par Léon l'Africain ou encore Ibn Khaldoun. Dans l'histoire, la place de Figuig restera associée à celle des combats contre l'occupation étrangère, ou encore dans l'alliance avec l'émir Abdelkader pour qui les habitants de la ville fabriquaient les munitions nécessaires à son combat. Mais la région de Figuig, bien que loin des circuits touristiques de masse, est riche à plusieurs égards, son ancienne médina pour commencer, sa palmeraie, mais aussi sa proximité avec Debdou, autre haut lieu de l'histoire avec la Kasbah des Mérinides qui date du XIIe siècle en font un petit bijou à découvrir. Partant de cette dimension historique polymorphe et des atouts culturels de la ville, l'Agence de l'Oriental a décidé de présenter, dans une démarche singulière, la candidature de Figuig au patrimoine culturel matériel et immatériel de l'humanité auprès de l'UNESCO le mois dernier. Avec l'aide d'André Azoulay, qui a l'expertise requise grâce à son expérience souirie, la délégation marocaine a présenté tous les arguments en faveur de l'inscription de la ville au patrimoine universel de l'Unesco pour mieux la préserver et la faire connaître sur une plus grande échelle. C'est grâce à la conjonction d'initiatives de ce type que nous arriverons à préserver notre pays en l'ancrant dans un projet de développement concret s.a.t. Rendez-vous les 6, 7 et 8 mai à Figuig pour la cinquième édition du festival des cultures oasiennes où des tables rondes seront organisées autour des défis des environnements oasiens, des expositions de produits du teroir et d'artisanat ainsi que des spectacles de musique.