L'énurésie nocturne est beaucoup moins fréquente à l'âge de 10 ans. Dans tous les cas, elle révèle une souffrance psychique bien souvent inconsciente chez l'enfant. Souffrance en lien avec des peurs, des non-dits familiaux ou suite à des évènements vécus comme «traumatiques» par l'enfant. Une fois les causes organiques exclues par les examens médicaux, l'énurésie expriment un mal-être psychologique. Il convient dès lors de les considérer comme des symptômes par lesquels l'enfant tente de nous signaliser quelque chose qu'il a difficile à vivre ou à dépasser et surtout qui l'empêche momentanément de grandir. Que sont des «évènements traumatiques» ? Un évènement traumatique est avant tout un changement vécu comme désagréable, voire brutal dans la vie de l'enfant, dans ses repères. Bien entendu, l'intensité du traumatisme subi varie très fort d'une situation à l'autre. Quelques exemples d'évènements traumatiques de très forte intensité : situation de guerre, de bombardements, perte accidentelle d'un être cher, tremblement de terre, enfant témoin de braquage sont des situations de vie exceptionnelles qui provoquent presque toujours un stress post-traumatique associé à différents symptômes tel que l'énurésie, des phobies, du bégayement, etc,… Cependant des situations plus courantes peuvent tout aussi bien provoquer un séisme émotionnel chez l'enfant : l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sœur, un racket ou la séparation de ses parents sont autant de circonstances de vie face auxquels l'enfant peut se sentir en danger, démuni face à son impuissance. Est-il nécessaire de consulter ? Sans hésitation cette fois oui et au plus tôt car je pense que ce symptôme est particulièrement pénible à vivre socialement. Un travail de psychothérapie s'avère nécessaire. Cela ne nécessite pas spécialement un travail très long, parfois dans ce genre de situations quelques séances suffisent à régler ce type de problème.