Déjà présente sur les étals des primeurs, la fraise annonce le retour des beaux jours. Cet aliment riche en vitamines est à consommer sans modération pour finir l'hiver en beauté. La fraise séduit pour sa saveur. Ce n'est pas par hasard que le mot fraise vient du latin fragum qui signifie «parfum». Il existe plus de 600 variétés de fraises, les plus savoureuses étant la Gariguette au goût légèrement acidulé et la Mara des bois très sucrée. Les fraises étaient déjà appréciées des Romains pour leurs vertus thérapeutiques, mais à l'état sauvage. Leur culture a commencé à partir de la Renaissance. Le jardinier de Louis XIV, La Quintinie, parvenait à en produire dans les serres de Versailles dès le mois de mai. Une culture qui ne s'est généralisée qu'à partir du 19e siècle. Au Maroc, douzième producteur mondial en 2010, la fraise est essentiellement produite dans la région du Gharb. Un fruit gorgé de vitamine C Ce fruit composé à 90% d'eau possède de nombreux atouts : on le dit tonique, dépuratif, diurétique, reminéralisant et astringent. Faible en calories (35 kcal aux 100 grammes), la fraise a un pouvoir rafraîchissant et un taux de vitamines qui n'a rien à envier aux agrumes et qui stimule les défenses immunitaires. Avec un apport moyen de 77 mg aux 100 g, une portion de 150 g de fraises suffit à couvrir l'apport quotidien conseillé en vitamine C. Elle possède également un taux d'acide folique important, une vitamine essentielle au bon fonctionnement neuromusculaire et importante pour les femmes enceintes. L'apport en minéraux est modéré, mais diversifié et équilibré. Le potassium domine avec environ 150 mg/100 g, le calcium est présent avec un taux non négligeable de 20 mg/100 g, le fer avec 0,4 mg/100 g (avec du cuivre et du zinc qui facilitent sa bonne assimilation), le magnésium avec 12 mg/100 g. On note également des traces d'éléments plus rares et utiles à l'équilibre nutritionnel, comme le bore, le fluor, le cobalt, le molybdène ou le sélénium. Seul bémol : la fraise fait partie des aliments «histamino-libérateurs». Sa consommation libère de l'histamine dans l'organisme, ce qui provoque chez un sujet prédisposé, l'apparition de phénomènes de type allergique (urticaire notamment). Chez l'enfant, on déconseille donc l'introduction de ce fruit dans l'alimentation avant l'âge de six mois. Un aliment délicat Choisissez-les fermes, brillantes et bien rouges, avec une collerette et un pédoncule bien verts. Sachez que plus elles sont ternes, moins elles sont fraîches. C'est un aliment très fragile qui ne supporte ni les manipulations, ni le transport. Lavez-les avant de les équeuter sans les laisser tremper pour éviter qu'elles se gorgent d'eau et qu'elles perdent de leur saveur. Consommez-les nature, sucrées, avec de la crème fraîche ou de la chantilly, en coulis ou en confiture, en sorbets, smoothies, milk shakes ou en salades de fruits, en tartes, en mousses ou en gâteaux. Les plus téméraires les marieront à du poivre noir ou à du vinaigre balsamique. Le Saviez-vous ? La fraise est le fruit du fraisier, une plante vivace, mais c'est en fait un faux fruit. Les vrais fruits du fraisier sont les akènes, ces petits grains jaunes disséminés à la surface de la fraise et renfermant chacun un ovule (non fécondé) ou une graine (qui porte alors un germe lorsque la fraise arrive à maturité). La partie charnue ne correspond en fait qu'au réceptacle hypertrophié de la fleur. υ