35 millions de personnes décèdent chaque année des suites d'une maladie non transmissible au premier rang desquelles on note les pathologies cardiovasculaires (avec 10 millions d'hypertendus, 3 millions d'obèses 1,5 million de diabétiques, le Maroc y est très exposé), les cancers( Le Maroc enregistre chaque année entre 35.000 et 50.000 nouveaux cas d'après une étude de la Fondation Lalla Aïcha), le diabète ( 2 millions et demie de malades au Maroc) et les affections respiratoires chroniques ( la seule tuberculose touche environ 30.000 marocains, el ceux qui souffrent de bronchiopathies chroniques sont 1,5 million). L'OMS prévoit qu'entre 2006 et 2015, le nombre de décès causés par une maladie non transmissible aura augmenté de 17% au niveau mondial et que cette augmentation sera maximale dans les pays à faibles revenus, particulièrement en Afrique et au sud de la Méditerranée. Les décès causés par des maladies non transmissibles ont augmenté de 17% au niveau mondial, surtout en Afrique et au sud de la Méditerranée. Selon le Directeur général de l'OMS, le Dr Margaret Chan, « les maladies autrefois associées à l'opulence frappent désormais lourdement les catégories pauvres et défavorisées de la population. Les pays en développement sont les plus vulnérables et les moins résilients ». Pour lutter contre ces maladies, il faut bien sûr traiter de façon efficace les nouveaux malades mais ces traitements sont parfois lourds, coûteux et difficilement accessibles dans les pays en voie de développement. À titre d'exemple, au Maroc , une coronarographie coûte 8.000 DH, une dilatation d'une artère coronaire 32.000 DH, une intervention de pontage coronaire 90 à 100.000 DH. Le remplacement des valves cardiaques de 80.000 à 100. 00 DH. Le problème est que seuls 15 % de la population sont couverts par la sécurité sociale. Avec l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO), ce chiffre pourrait atteindre 30%. Sans compter, l'insuffisance infrastructirelle : la prise en charge d'un infarctus du myocarde nécessite par exemple la présence d'un centre de coronarographie à distance raisonnable ainsi qu'un réseau de secours primaire et secondaire pouvant assurer le transport en urgence des malades. Autant dire que ce n'est que très rarement le cas dans les pays les plus démunis. Il faut donc trouver des solutions autres et agir avant que ces pathologies ne se développent : c'est tout l'enjeu de la prévention dont l'efficacité a été prouvée dans les pays occidentaux. Ces derniers ont en effet mis en place des politiques visant à réduire la consommation de tabac, rendre le régime alimentaire plus sain, lutter contre la sédentarité et éviter l'usage nocif de l'alcool. Le NCDnet est un réseau de collaboration qui vise à donner davantage d'importance à la lutte contre les maladies non transmissibles dans les pays à revenu faible et intermédiaire moyennant des actions de sensibilisation collectives, à accroître la disponibilité des ressources et à promouvoir l'action des acteurs mondiaux et régionaux afin de renforcer les capacités nationales. « Nous disposons aujourd'hui de solutions abordables et réalistes permettant à tous les pays de stopper cette évolution », a dit le Dr Ala Alwan, chargé des Maladies non transmissibles et de la santé mentale. Pour éviter qu'un nouveau clivage n'apparaisse ou ne se renforce entre le Nord et le Sud, les organisations internationales et les ONG doivent donc agir de manière coordonnée afin de renforcer les mesures d'information, d'éducation à la santé et de prévention au niveau mondial. Seul moyen de diminuer efficacement le nombre de décès liés aux maladies non transmissibles.