Quelque 400 manifestants de Laâyoune ont interdit l'accès à la ville à des activistes pro-Polisario, arrivés à bord d'un ferry depuis Las Palmas. Des centaines de manifestants ont interdit l'accès au quai du port de Laâyoune à une dizaine d'activistes espagnols de «Saharacciones», venus de Las Palmas dimanche à bord du ferry Volcan de Tejeda dans le but de semer le trouble dans le camp d'Agdayme Izik. Plusieurs activistes de la société civile à Laâyoune ont ainsi brandi des drapeaux marocains et scandé des slogans dénonçant l'ingérence des activistes canariens dans le mouvement social au camp Izik à 14 kilomètres de la ville de Laâyoune. Les agitateurs de «Saharacciones» ont trouvé le moment opportun pour débarquer à Laâyoune et rééditer les provocations menées par l'acteur espagnol Willy Toledo qui avait accompagné plus de 74 séparatistes de l'intérieur ayant participé à une rencontre à Alger en faveur du Polisario. Avant même l'accostage du navire, un important cordon de sécurité avait été déployé par les autorités afin de protéger les activistes espagnols contre un lynchage éventuel par la foule en colère : les manifestants protestaient contre l'action irresponsable des activistes de «Saharacciones» qui, d'ailleurs, avaient été malmenés par des habitants de la ville au mois de ramadan dernier, pour avoir tenté de brandir des drapeaux du Polisario à Laâyoune. Sur le même registre, les autorités locales ont démantelé un nouveau campement sauvage en constitution à Dakhla. Les instigateurs de ce mouvement espéraient rééditer le fameux camp d'Agdayme Izik. Mais c'était sans compter sur la fermeté des autorités de Dakhla qui ont réagi rapidement pour ne pas donner l'occasion à des protestataires et à des séparatistes d'aggraver une situation qui persiste depuis près d'un mois. Selon les organisateurs du camp d'Agdayme Izik, le 4 octobre, ce dernier ne comptait qu'une quarantaine de tentes. Deux semaines après, ce nombre avait déjà dépassé les 2.100. Plusieurs voix se sont élevées dernièrement pour dénoncer la manière avec laquelle les autorités de la ville avaient géré ce dossier, à ses débuts. Selon nombre d'observateurs, la destination Laâyoune est devenue très prisée par les reporters des médias internationaux et chaque jour qui passe voit la situation se compliquer.