759 millions d'adultes dans le monde ne savent ni lire ni écrire, autrement dit un adulte sur cinq est analphabète. 720 millions d'enfants ne sont toujours pas scolarisés. Cette année, l'accent a été mis sur l'alphabétisation dans l'autonomisation des femmes. L'Unesco a célébré, hier, la Journée internationale de l'alphabétisation, hier, pour dresser le bilan de l'alphabétisation et inviter la communauté internationale à la mobilisation contre ce fléau qui entrave les efforts des pays en développement dans la lutte contre la sous-éducation, l'analphabétisme, la pauvreté, sources d' inégalités et detensions sociales. Cette année, la Journée internationale de l'alphabétisation a mis l'accent sur le rôle capital de l'alphabétisation dans l'autonomisation des femmes. Malgré des efforts multiples et variés, l'alphabétisation reste un objectif difficile à atteindre dans le monde. Pour autant, quelque 759 millions d'adultes recensés dans leur très grande majorité dans les pays en voie de développement (Afrique, Amérique du Sud, Asie du Sud Est) ne possèdent toujours pas les compétences de base en lecture, en écriture et en calcul. Ce qui signifie en d'autres termes qu'un adulte sur cinq est analphabète dans le monde alors que 720 millions d'enfants ne sont pas scolarisés. Pis, ils sont plus nombreux encore à fréquenter l'école de manière irrégulière ou à abandonner précocement leurs études. De manière spécifique, la Journée internationale de l'alphabétisation se fixe principalement pour objectif de souligner l'importance de l'alphabétisation auprès des citoyens, des collectivités et des associations et de repenser les actions pour atteindre de manière plus efficace les buts d'alphabétisation pour tous. Et cela, d'autant que l'objectif de l'alphabétisation (enfants, jeunes et adultes) n'a toujours pas été atteint et reste une cible mouvante, en dépit du fait que l'humanité ait accompli des avancées spectaculaires en la matière. C'est ainsi qu'aujourd'hui, près d'une personne sur cinq est illettrée alors que sur les 750 millions d'illettrés, près de 450 millions sont des femmes. C'est pourquoi le thème de la Journée internationale de l'alphabétisation est centré cette année sur le rôle capital de l'alphabétisation dans l'autonomisation des femmes. Des femmes qui constituent encore 2/3 de l'effectif total d'analphabètes dans le monde. Aux sources de ce malaise de l'alphabétisation, on retrouve des raisons aussi variées que l'inadéquation des stratégies, l'insuffisance des ressources et des financements , voire la sous-estimation de l'ampleur et de la complexité des tâches. Malgré la prise de conscience, les efforts fournis pour lutter contre ce fléau, les pays arabes ont du mal à enrayer l'illettrisme. L'analphabétisme touche près de 40 % des personnes âgées de plus de 15 ans, soit près de 60 millions d'adultes, selon l'Unesco … Si l'Algérie et la Tunisie montrent des résultats encourageants dans leur lutte contre l'illettrisme, le Maroc, la Mauritanie, l'Egypte, le Soudan, le Yémen et l'Irak restent loin des objectifs. Ces six Etats font partie de «l'Initiative pour l'alphabétisation», lancée par l'Unesco en 2005 pour aider 34 pays dont le taux d'analphabétisme dépassait 50 %, ou comptant plus de 10 millions d'analphabètes. Au Maroc, le taux d'analphabétisme est passé de 80% en 1960, à 48% en 1999. Avec 12 millions de Marocains analphabètes, soit 3 femmes sur 5 au niveau national, 2 femmes sur trois dans le monde rural et un enfant marocain sur trois, le Maroc est appelé à faire mieux en matière d'analphabétisme. Les femmes et les filles rurales devant être alphabétisées en priorité.