Votre pièce Bnat Lalla Mnana a été diffusée en direct à la télé. Qu'est-ce qui vous a motivées à vous lancer dans cette opération ? C'est l'amour du théâtre qui nous a poussées à nous lancer dans cette entreprise. Nous avons voulu que les téléspectateurs assis devant leur écran de télévision puissent voir cette pièce de théâtre qui tourne depuis cinq ans maintenant. L'idée était que la spontanéité de la pièce soit respectée en faisant le choix de diffuser en direct sans rectifier des scènes avec l'enregistrement. On voulait que les spectateurs voient également nos erreurs. C'était un défi pour tous les membres de la troupe. Comment les comédiens de la troupe et vous même avez-vous ressenti ce moment de diffusion en direct ? Vous savez, c'était un trac multiplié par cent. Nous n'avons jamais éprouvé un trac pareil. En sachant qu'il y a des milliers de téléspectateurs qui vous scrutent derrière leur petit écran. C'est une sensation bien particulière. Mais nous sommes fières d'avoir fait ce pas. Ce n'est pas la première fois que vous présentez la pièce Bnat Lalla Mnana. Votre deuxième pièce Hennet Ydinna n'a pas été autant montrée au public. Pourquoi est- elle mise à l'écart ? Hnet Ydinna est victime du succès de Bnat Lalla Mnana. C'est vrai qu'elle est restée à l'ombre mais c'est toujours comme ça. Il y a toujours des pièces qui ont plus de succès que d'autres. Notre deuxième pièce n'est pas encore totalement finalisée. Il faudrait qu'on ait le temps de la travailler davantage et de l'améliorer. Nous recevons beaucoup d'appels de gens qui nous sollicitent pour présenter Bnat Lalla Mnana. C'est positif si cette pièce a eu du succès, nous avons envie de savourer davantage ce succès. En 2009 vous avez présenté un projet de programmation régulière de vos pièces dans une salle de cinéma à Casablanca et vous avez même eu l'appui d'une entreprise de télécoms. Pourquoi n'y a t-il pas eu de suite ? En effet, nous avions présenté au cinéma Rif, la pièce Hennet Ydinna. C'était une manière pour nous de la promouvoir et de la faire connaître auprès du grand public. C'était une action réussie. Mais pour pouvoir tenir une programmation régulière au théâtre, il faudrait qu'on dispose de notre propre local où l'on peut présenter nos œuvres. Nous avons d'autres projets sur lesquels nous sommes en train de travailler, mais nous préférons ne pas nous exprimer là-dessus pour l'instant.