L'opérateur historique du secteur des phosphates envisage de revoir sensiblement à la baisse ses coûts de production. Plus précisément, l'Office compte réduire ces coûts à près de 30 à 40%, afin d'atteindre l'objectif de moins de 10 dollars la tonne de phosphate. «Avec l'amélioration de la productivité, l'utilisation de nouvelles techniques d'extraction et de nouveaux procédés de fabrication d'engrais, nous envisageons de réduire nos coûts de 30 à 40%», explique Mostafa Terrab, directeur général de l'OCP, dans les colonnes du magazine hebdomadaire international Jeune Afrique. Depuis quelques mois déjà, l'Office avait mis en place une nouvelle stratégie destinée à augmenter sa capacité de production dans les filières des mines, de la chimie et des fertilisants. «D'ici sept ans, le groupe passera de 30 à 50 millions de tonnes de capacité d'extraction de phosphate par an», indique le directeur général de l'Office sur le même support. À cela s'ajoute une stratégie de diversification des activités du groupe, qui devrait bientôt mener, selon Terrab, à l'ouverture d'une filiale «Utilities», qui regrouperait les secteurs de l'eau, de l'énergie et de l'environnement. Cet objectif de réduction des coûts de production du groupe rejoint les objectifs du projet de construction d'un «minéroduc» destiné à transporter le phosphate des mines de Khouribga à Jorf Lasfar. Un premier contrat de financement a d'ailleurs été récemment conclu avec l'Agence française de développement (AFD). À l'échelle mondiale, le groupe OCP est actuellement le premier exportateur de phosphates et dérivés, s'accaparant près de 28% de parts de marché en 2008. Il est également le premier exportateur de phosphates brut et d'acide phosphorique avec, respectivement, 40% et 38,4% de parts de marché en 2008. Le Groupe est également exportateur d'engrais solides avec 8,4% de parts de marché en 2008.