L'enseignement est un enjeu prioritaire au Maroc, s'inscrivant en amont de toutes les stratégies restructurantes portées par l'Etat : plan Emergence II, Rawaj, Maroc Numeric 2013 et Vision 2020. En conséquence, «tout investissement dans ce domaine est un plus dans la voie du développement économique et social qu'emprunte le Maroc», note Marouane Tarafa, président directeur général de la SOMED, lors de la conférence de presse annonçant la création de l'université internationale de Casablanca (UIC), dont l'ouverture est prévue pour la rentrée 2010 et s'insère dans cet ordre des choses. Casablanca, écrin africain de Laureate S'arrimant au plan Najah 2009-2012, dont l'ambition est de porter la part de l'enseignement privé de 6,6% à 20%, l'initiative est l'œuvre conjointe de la société Maroc Emirats Arabes Unis de développement (SOMED) et du premier réseau mondial d'enseignement supérieur privé, Laureate International Universities (LIU). Le Laureate Somed Education Holding investira quelque 625 millions de DH dans le projet. «Nous ne cherchons pas la rentabilité à tout va. Nous préférons investir dans des projets structurants pour le Maroc», déclare Marouane Tarafa. Dès cette année, quatre facultés ouvriront le bal : sciences de l'ingénierie, sciences de la santé, commerce et gestion, et enfin, tourisme et management sportif. Viendront ensuite se greffer pour la rentrée 2011 d'autres disciplines telles que l'architecture, le design et la communication. L'UIC dans sa mouture initiale sera logée provisoirement au sein du complexe Zenith Millenium. Le bâtiment temporaire aura une superficie totale de 3.500 m2. En vitesse de croisière, et ce dès la rentrée universitaire 2012-2013, l'UIC s'établira dans son campus prévu à Casa Green Town, à Bouskoura, et pourra accueillir jusqu'à 6.000 étudiants. L'UIC bénéficiera en outre de l'expertise du réseau Laureate International Universities : 45 universités dans 21 pays et plus de 550.000 étudiants à travers le globe. Coller aux besoins du marché Reprenant le modèle qui a fait son succès, LIU entend assurer une adéquation entre formation et besoins du marché de l'emploi. «Nous faisons le forcing sur l'encadrement, le tutorat et le coaching pour une insertion professionnelle réussie au profit de nos étudiants», ajoute Miguel Carmelo, président de la région méditerranéenne de Laureate International Universities. Des formations innovantes donc, avec des diplômes reconnus aussi bien au niveau national qu'international, allant de la licence au doctorat, en passant par le master et le diplôme d'ingénieur ; le tout à des tarifs compris entre 55.000 DH et 75.000 DH. Pour l'accès, l'on assure auprès du management de l'UIC l'arrimage aux critères en vigueur au Maroc avec en plus des tests psychotechniques et des tests d'anglais permettant une sélection des profils les plus aptes à intégrer l'UIC. Le pourquoi de cette approche s'explique par le fait que l'UIC ne veut en aucun cas être assimilée à «une université de riches», dixit le management de Laureate International Universities. Un souci de mise, vu que de telles étiquettes sont systématiquement posées sur les projets d'universités privées.