Le secteur agricole se porte assez bien en ce début d'année. Il faut dire que l'importante pluviométrie enregistrée récemment y est pour quelque chose. Selon le dernier communiqué du ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, le cumul des précipitations enregistré au 11 février 2010 s'est établi à 371 mm, soit une progression de 64% par rapport à une année normale (226 mm). Cette pluviométrie a permis d'améliorer le taux moyen national de remplissage des barrages qui est passé à 94,8% au 23 mars 2010, contre 82,3% un an auparavant, soit un gain de 12,5 points. S'agissant de la superficie totale semée en céréales d'automne, elle s'est élevée, à fin février 2010, à 4,7 millions d'hectares, en recul de 6% comparé à la moyenne des cinq dernières campagnes. Cette baisse concerne essentiellement l'orge et le blé tendre. Néanmoins, les ventes d'engrais de fond enregistrées au 20 janvier 2010 se sont appréciées de près de 10% comparé à la même période de 2009, ce qui les fait passer de 391.300 à 430.000 tonnes d'une période à l'autre. Quant aux semences certifiées, leurs ventes ont affiché une embellie de 60% pour s'élever à plus de 1 million de quintaux contre 680.000 quintaux à la même période de la campagne 2008-2009.En conséquence, «l'abondance des ressources hydriques, combinée à une augmentation du taux d'utilisation des semences certifiées ainsi que des fertilisants, seraient en mesure d'améliorer considérablement le rendement des cultures céréalières», peut-on lire dans la dernière note de conjoncture du ministère des Finances. Concernant la collecte des céréales, le volume s'est élevé, au 28 février 2010, à près de 25,4 millions de quintaux. 98% ont concerné le blé tendre, soit 25,04 millions de quintaux. Quant au recours à l'importation, les achats des quatre principales céréales ont atteint, de juin 2009 à février 2010, 23,91 millions de quintaux, accusant un recul de 40,2% par rapport à la même période de la campagne précédente. Ces importations sont constituées du maïs avec une part de 49%, suivi du blé tendre (28%), du blé dur (15%) et de l'orge (8%). Hausse sensible des produits de la mer Le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale s'est amélioré de 13,2% en 2009 par rapport à 2008. Cette évolution est principalement imputable au raffermissement de 14,2% des débarquements de poissons pélagiques qui ont atteint 938.148 tonnes, soit 87,9% du total des captures. Cependant, la valeur des captures de la pêche côtière et artisanale s'est repliée, au terme de l'année 2009, de 5% après une baisse de 12,3% à fin septembre et de 27,2% à fin mars 2009, ce qui révèle une atténuation du rythme des baisses. La valeur des exportations de produits de la mer s'est repliée en 2009 de 7,9% par rapport à 2008. Toutefois, janvier 2010 a été caractérisé par une reprise de ces exportations. Ainsi, elles ont rapporté 1,03 milliard de DH de recettes, soit une hausse de 33,8% comparé à fin janvier 2009. Envolée de la production de phosphates A fin février 2010, la production marchande de phosphates s'est élevée à 3,7 millions de tonnes, soit 5,3 fois le volume produit à la même période de l'année précédente. Pour ce qui est de la production des dérivés de phosphates, elle a atteint, à la même période, 569.115 tonnes pour l'acide phosphorique et 519.085 tonnes pour les engrais, ce qui représente respectivement 8,2 et 3,8 fois le tonnage produit à fin février 2009. Quant à l'activité à l'export du groupe OCP, elle a généré, à fin février 2010, un chiffre d'affaires de 3,6 milliards de DH, soit un surplus de 1,6 milliard comparé à la même période de l'année précédente. Cette progression s'explique par l'augmentation de la valeur des ventes à l'étranger des phosphates et de l'acide phosphorique, respectivement de 32,6% et de 70,1% en glissement annuel. De leur côté, les exportations d'engrais ont rapporté 1,08 milliard de DH, soit 3 fois le montant des recettes réalisées à la même période de l'année précédente. De grandes ambitions pour l'investissement «La demande intérieure, qui demeure la principale source de croissance, tirerait profit du dynamisme des crédits à la consommation (+18% à fin janvier 2010) ainsi que des mesures prises dans le cadre de la loi de finances 2010 pour soutenir le pouvoir d'achat», commente-t-on au sein du ministère des Finances. Concernant l'investissement, l'avancée de 28,3% des crédits accordés à l'équipement par rapport à janvier 2009 reflète une continuité des efforts fournis pour la modernisation et le développement du tissu productif national. Dans ce sens, la commission des investissements relevant de l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) a approuvé, le 10 février 2010, près de 25 projets et 17 avenants de conventions d'investissement, d'un montant global estimé à 31,7 milliards de dirhams. Ces projets portent sur les secteurs de l'industrie, l'agroalimentaire, l'énergie, le transport urbain, les infrastructures de transport, les télécommunications, l'immobilier, la distribution et le tourisme. En termes d'emplois, ces projets devraient générer 14.043 postes d'emploi. Quant aux recettes des investissements et prêts privés étrangers, elles ont atteint 1,4 milliard de DH à fin janvier 2010, dont 72,4% sous forme d'investissements directs étrangers (IDE).