Après avoir signé une année 2008 placée sous le signe de la consolidation, la Société des Brasseries du Maroc (SBM) termine l'exercice 2009 à la peine. Certes, l'activité et l'exploitation de l'industriel maintiennent un bon cap sur la période. En effet, le chiffre d'affaires consolidé enregistre une progression de 1,6% par rapport à celui de l'année 2008 à 2,1 milliards de dirhams. Cette amélioration du volume d'activité couplée à une maîtrise des coûts a permis la réalisation d'un excédent brut d'exploitation en hausse de 8,2% par rapport à l'exercice précédent. En lien direct, le résultat d'exploitation s'affiche en augmentation de 7,3% par rapport à l'exercice 2008, ce qui a permis d'améliorer le taux de marge opérationnelle qui passe de 23,6% à 25% en 2009. Mais en dépit de tout cela, le résultat net part du groupe s'établit à 313 millions de dirhams, en régression de 5,1%. La raison en est le mauvais comportement du résultat non courant, impacté lui-même par le dénouement d'un contentieux fiscal de Brasseries du Maroc. Sur la base de tout ce qui précède, le groupe devrait distribuer un dividende de 117 dirhams par action, maintenant un statu quo par rapport à 2008. Signalons que sur une base sociale, les indicateurs de SBM ressortent également en baisse. Dans le détail, le résultat d'exploitation a atteint 396 millions de dirhams, en amélioration de 6,1% par rapport à l'année précédente. Pour sa part, le résultat net, compte tenu des dotations et reprises de provisions non courantes et du coût lié au contentieux fiscal de SBM, se situe à 337 millions de dirhams contre 359 millions de dirhams. Avec tout cela, les perspectives du groupe s'annoncent mitigées. En effet, «le changement de la fiscalité relative à la bière pourrait se traduire par une baisse des volumes avec un impact sur les résultats du groupe», avertit le management de SBM. Gueule de bois pour le cours Après avoir signé la plus forte hausse de cours à la Bourse de Casablanca en 2009, avec une augmentation de 110% à 650 dirhams, le titre Brasseries du Maroc semble redescendre de son nuage en ce début 2010. Après être parvenue à un maximum de 870 dirhams il y a un peu moins d'un mois, l'action traite actuellement à un niveau de cours avoisinant les 750 dirhams, soit une baisse de plus de 13%. Rappelons que l'envolée du titre SBM en 2009 est à rattacher à l'acquisition par First Financière, dans le courant de l'année, de 5,63% du capital du brasseur. À cela s'ajoutent les rumeurs persistantes qui ont suivi sur une deuxième montée de First Financière dans le capital de SBM, tout autant que les échos d'une probable acquisition par ce dernier d'un embouteilleur dans le Nord.