Salaheddine Mezouar, plaide pour l'intensification des efforts du Fond monétaire arabe (FMA). Le Ministre de l'économie et des finances qui a présidé hier à Damas, la réunion du conseil des gouverneurs du FMA, en a profité pour insister sur «l'importance de la mobilisation de l'ensemble des ressources du FMA et de ses moyens, en vu d'accompagner les pays membres dans le développement de leur économie». Notant les effets négatifs des politiques incitatives adoptées par les pays développés, notamment à travers d'importantes injections de liquidités, censées booster leurs marchés. Le ministre a plaidé pour une implication du FMA dans le renforcement de la coopération, la coordination et la stabilité financière des pays arabes, dans la perspective de réussir le pari du développement. Cette réunion du conseil des gouverneurs a permis, par la même occasion, d'évoquer les pressions qui pèsent sur les pays arabes non exportateurs de pétrole, confrontés d'une part, à la flambée des coûts d'importation du pétrole et, d'autre part, à l'envolé des prix des produits alimentaires de base comme le blé, qui, quant à lui, frôle le plafond enregistré en 2008. A ce titre, Salaheddine Mezouar a relevé que les pays arabes, conjoncture oblige, n'ont pas d'autre choix que de persévérer dans leurs efforts de réforme financière et économique pour mettre à l'abri leurs économies des effets d'une éventuelle crise. Pour le Président du conseil des gouverneurs de la banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), «la conjoncture économique mondiale a prouvé que les pays en développement, dont ceux du continent africain, constituent une source majeure de développement et des destinations prometteuses pour les investissements et le commerce». A charge de ces pays arabes et africains de saisir cette opportunité «pour asseoir les bases d'un développement durable profitable à l'ensemble des parties».