C'est ce week-end et en face de la mer, au Mazagan Beach Resort. Les premières rencontres d'art actuel investiront la ville d'El Jadida pour offrir une occasion unique de découvrir en bloc de très nombreux artistes, qu'ils résident ou qu'ils aient un atelier dans les deux cités portugaises, Azemmour et El Jadida. Durant trois jours, dont la nocturne de samedi, un parcours artistique permettra au public et aux mordus des arts plastiques de rencontrer plus de 15 artistes. Pour ne citer qu'eux, on attend André El Baz, Hamidi, Habbouli, Rahoule, Ahlam Lemseffer, Hamidi, El Azhar, El Amine, Dibaji et Zoubir, qui présenteront leurs travaux les plus récents dans une vingtaine d'endroits conçus pour la circonstance. Des ateliers d'artistes, maints espaces publics transformés pour l'occasion en galeries d'art, constituent le nouveau circuit aménagé en concert avec le magazine Arts du Maroc et Maroc Premium. De l'art, comme s'il en pleuvait Au-delà de ce rayon de soleil sur les deux cités portugaises, c'est une passerelle artistique qui vise à promouvoir à la fois le dialogue et la convivialité bien réputés dans ces deux villes, mais aussi et surtout, à commémorer une contrée qui a inspiré tant d'artistes pendant des décennies. Plusieurs choses à célébrer à la fois : le lancement du premier numéro du magazine Arts du Maroc est prévu également ce week-end. Les visites et les rencontres programmées démarrent à partir de ce vendredi soir, où un cocktail sera servi pour les 600 invités attendus. Après un samedi d'interviews, d'expositions, de rencontres et d'échanges, dimanche sera entièrement consacré à des visites et des animations d'ateliers. Conduits respectivement par Ahmed El Hayani, Khalid Nadif et Saïd Raji, les ateliers sont conçus spécialement pour les enfants défavorisés de la région. Soufisme mystique Deux autres rencontres philosophiques auront lieu ce week-end aux Villas des Arts de Rabat et de Casablanca. Cette fois-ci, c'est également à l'occasion de la fête du «Mawlid Nabawi» (Naissance du prophète). Les deux rencontres portent sur le thème «Les femmes soufies». C'est à partir de deux figures de Rabî'a Al Adawiyya, l'une des premières grandes voix du soufisme (Bassorah, VIIIe siècle) et de Aïcha Al Mannoubiyya (Tunis, XIIIe siècle) que les deux rencontres du 25 et du 26 février (respectivement à Rabat et à Casablanca) visent à interroger les styles mystiques au féminin. Que signifie donc cette phrase de Hassan El Basri : «Quand on parle de Dieu, on oublie qui est homme et qui est femme» ? Elles sont animées par le professeur Ali Benmakhlouf. Cet agrégé de philosophie, et professeur des universités à Nice-Sophia Antipolis et de Sciences Politiques à Menton est un membre permanent de