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Monter sa boîte à moindre coût, c'est possible
Publié dans Les ECO le 19 - 02 - 2010

L'envie de monter une affaire, d'être votre propre patron vous démange, mais vos moyens sont limités. Un conseil : tapez aux portes, elles s'ouvrent généralement plus facilement et plus vite que vous ne pouvez le croire. Aujourd'hui, tous les professionnels le disent, l'une des grandes lacunes des jeunes créateurs d'entreprise est qu'ils utilisent peu les avantages que leur offre l'environnement économique. Selon une enquête du Centre des jeunes dirigeants (CJD), en 2008, seuls 13,5% des créateurs ont bénéficié d'un soutien pré-création de Moukawalati et autres organismes privés, 10% ont bénéficié d'un soutien en cours de création qu'offrent les CRI et à peine 7% ont reçu un soutien en post-création de Moukawalati et autres organismes privés. Le plus souvent cette situation est expliquée par une insuffisance de communication et d'information de la part de ces organismes. Or, le problème ne se situe pas seulement à ce niveau, car un jeune entrepreneur ne doit pas attendre que tout lui soit servi sur un plateau d'argent. Pour beaucoup de professionnels d'ailleurs, la qualité première d'un porteur de projet c'est de savoir s'informer sur les opportunités et menaces de son environnement, et savoir se faire accompagner. CRI, CCIS, Moukawalati, Fondation BP, CJD, AFEM, IPED, Maroc entreprendre... il existe un nombre de plus en plus étoffé d'organismes de ce genre qui, chacun selon ses spécificités, fournissent des formules d'appui gratuit, que ce soit en matière d'accompagnement ou de financement.
Quelle idée, pour quel projet ?
Ce qui vous permettra de réaliser des économies substantielles en temps et en argent dans votre processus de création. Mais la corde magique de votre future entreprise c'est d'abord l'idée de votre projet. Aussi, avoir une idée brillante seule ne suffit pas, il faudrait qu'elle soit techniquement, financièrement et commercialement faisable. Il faut donc commencer par tester la faisabilité de votre idée. Et pour cela, il existe plusieurs possibilités qui vous éviteront de gaspiller de l'argent en investissant dans des études marketing. Vous pouvez recourir à la formule de remboursement qu'offre Moukawalati sur la réalisation de business plan à hauteur de 10.000 DH, ou trouver cet accompagnement au sein des réseaux professionnels. Après le lancement, si votre affaire nécessite des recours réguliers à une expertise externe, vous pouvez toujours continuer à optimiser vos coûts en optant pour un contrat d'accompagnement conclu avec un cabinet spécialisé. Vous pouvez également réduire vos charges en recourant dès le départ ou après le lancement à des partenariats avec d'autres entreprises, que ce soit pour financer vos activités ou pour conquérir des marchés auxquels il vous sera coûteux d'accéder seul. Sur tous ces volets, les experts sollicités pour ce dossier livrent différentes petites astuces permettant de lancer son business dans des conditions optimales.
1 Karima Ichkarran
Réseau Maroc entreprendre«Financez votre BFR gratuitement»
D'ordinaire, l'élaboration d'un business plan va coûter, seule, au minimum entre 5.000 à 10.000 dirhams au porteur du projet. Aujourd'hui, l'environnement offre la possibilité de créer son entreprise sans perdre beaucoup de temps ni d'argent. Car, en matière d'accompagnement, il existe de plus en plus de réseaux pouvant grandement faciliter la tâche aux jeunes qui démarrent. Au niveau de Maroc entreprendre, le jeune créateur peut bénéficier gratuitement d'appuis en matière d'élaboration et d'évaluation du business plan, mais aussi du mentoring d'un chef d'entreprise plus expérimenté (membre du réseau) qui l'accompagnera pendant deux à trois ans. Concernant le financement, le porteur du projet peut également bénéficier d'un prêt d'honneur sans intérêt ni garantie, remboursable sur 3 ans, avec un an de différé. Le montant varie entre 50.000 à 100.000 DH et vise à répondre au financement du besoin en fonds de roulement (BFR) du jeune créateur. Entre 2005 et 2007, 44 jeunes porteurs de projet ont bénéficiés de cet appui.
2 Abdellatif Hadef
Business angel«Mettez-vous à l'abri des erreurs de gestion»
Il y a 12 ans, quand j'ai monté mon entreprise, j'aurais aimé avoir un business angel à mes côtés. Aujourd'hui c'est l'une des chances qu'a le jeune créateur, car si son idée est novatrice, elle peut toujours intéresser un business angel. Celui-ci l'accompagnera en prenant une participation minoritaire dans son projet, avec toutefois une possibilité de sortir du capital. L'avantage d'une telle option pour le jeune créateur est double. D'une part, en participant à son projet, le business angel lui apporte son soutien dans la gestion de l'entreprise, et d'autre part, cette association lui permet d'accéder au réseau commercial de son accompagnateur, qui généralement est déjà un entrepreneur expérimenté et bien « reseauté ». Cela est un gilet de sécurité, lorsqu'on sait que 2/3 de création d'entreprise ne vivent pas plus de 5 ans, du fait essentiellement de la difficulté d'accès au marché ou d'erreurs de gestion. Un autre avantage est que l'association avec un business angel rend le projet plus crédible et facilite l'accès au financement, notamment au niveau des banques.
3 Fayçal Lahlou
Domiciliataire d'entreprise«Contournez l'obstacle du foncier»
Imaginez que vous venez de trouver une niche pour importer des produits ou que vous êtes un cadre qui veut se lancer à son compte, vous n'avez sans doute pas forcément besoin d'acquérir un local. Cependant, vous aurez besoin pour vos réunions avec vos clients, vos fournisseurs et vos partenaires divers d'un espace de rencontre professionnel. De même pour le fonctionnement de votre activité, vous aurez besoin d'une adresse fiscale, de secrétariat (suivi, fax, réception et envoi de courrier) ou d'autres formes de prestations comme la tenue de votre comptabilité. Le recours à la domiciliation est dans ce cas une option intéressante, qui va permettre au jeune créateur de se lancer dans des bonnes conditions. Vous pouvez par exemple louer un bureau fonctionnel pour un prix variant entre 1.300 et 3.000 dirhams par mois, selon les prestataires. Il y a également dans ce sens plusieurs formules, dont les coûts varient selon les types de besoins (réunion, bureau, prestation d'aide à la gestion) mais, permettent d'optimiser ses charges et de fonctionner avec des moyens limités. Aussi, de plus en plus de prestataires mettent en place des packs, pouvant être adaptés à l'évolution du business du jeune créateur.
4 Rachid El Amrani
Conseiller en entrepreneuriat«Mutualisez et faites appel à des réseaux»
Au démarrage, le jeune qui veut optimiser ses coûts peut recourir à deux options. D'abord, il doit se focaliser sur son cœur de métier et si possible sous-traiter tout ce qui est accessoire car, le fait de vouloir tout faire soi-même n'est pas une approche efficace. Ensuite, il doit savoir mutualiser et faire appel à des réseaux, pour s'offrir des opportunités et ne pas avoir à supporter des charges tout seul. Car mieux vaut 10% d'un million que 100% de rien du tout. Par exemple, s'agissant de l'accès au marché, notamment des offres publiques, où les conditions éliminent généralement les jeunes qui démarrent, l'astuce serait donc de faire une soumission groupée. C'est-à-dire que la jeune entreprise va s'associer avec une entreprise qui a plus de 3 ans d'existence et qui n'a pas forcément toute l'expertise que requiert le marché public en question. De la sorte, le jeune qui démarre, à défaut d'avoir tout le marché pour lui tout seul, en aura au moins une partie. De même, en matière de recrutement, le jeune créateur peut opter pour une politique axée sur des contrats freelance ou de CDD, ce qui permet d'éviter, sinon de réduire ses charges sociales.
5 Rachid Seddik Seghir
Expert-comptable«Changez votre statut sans payer de charge fiscale»
Sur le plan fiscal, il n'y a certes pas à l'heure actuelle de régime particulier pour le jeune créateur d'entreprise. Cependant, il y a des avantages que le jeune créateur peut mettre à profit. Par exemple, si vous êtes déjà entrepreneur en tant que personne physique, la loi de finances 2010, a introduit pour cette année la possibilité de vous transformer en personne morale, sans avoir à supporter la charge fiscale habituelle calculée sur la plus-value. Sur ce volet, savoir choisir le statut juridique de la nouvelle structure est aussi un facteur clé du succès. La bonne approche serait de commencer par un statut plus simplifié, qui par la suite peut être changé et réadapté en fonction de l'évolution de l'affaire. La SARL, par exemple est bien adaptée pour démarrer un projet moyen, car plus facile à gérer et offrant une prédominance du promoteur au sein de l'activité. Le choix de l'implantation de la société peut aussi offrir des avantages, car dans certaines zones géographiques, la législation prévoit une réduction de l'assiette de l'impôt. Il y a également comme atout à saisir, l'exonération de la TVA sur les biens d'équipement.
Etat de la création d'entreprise
Au Maroc, selon une enquête réalisée par le centre des jeunes dirigeants (CJD), en 2008, la création d'entreprise a enregistré une augmentation de 20% entre 2003 et 2007, dont le 1/3 est domiciliée dans la région du Grand Casablanca. En termes de profil, l'initiative d'entreprendre reste essentiellement dominée par le sexe masculin, 78,5% des créateurs d'entreprise sont des hommes et donc, seulement 21,5% sont des femmes, avec un âge moyen de 34 ans pour les jeunes entrepreneurs. Cependant, 80% de ceux qui avaient eu un projet d'entreprise ne le concrétisent jamais et 25% de ceux qui vont jusqu'à monter leur entreprise, y arrivent en changeant leur projet initial. Aussi, quand elles sont juridiquement créées, ces entreprises sont de plus en plus nombreuses à ne jamais démarrer leur activité. L'enquête du CJD a estimé en 2008, que 43% des entreprises créées ne démarrent qu'après 6 mois de retard, 25% démarrent une année après la date de création et 18% probablement ne démarreront jamais. En cause, le manque d'information et de recours aux dispositifs d'accompagnement disponibles dans l'environnement. Selon l'étude du CJD, 48% des créateurs n'ont en effet, jamais eu recours aux différents mécanismes d'appui et de soutien mis à leur disposition.


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