La nouvelle feuille de route de Naciri Les résultats des programmes sur lesquels s'attelle le ministère de la Justice en matière de réforme seront perceptibles par les citoyens dans un proche avenir. C'est ce qu'a confirmé en tout cas, lundi à Rabat, le ministre de la Justice, Mohamed Naciri. Intervenant lors d'une rencontre avec les hauts responsables de la justice du pays, il a affirmé que cette réforme est à même de réaliser les aspirations légitimes des citoyens à une justice efficace et équitable. Selon le ministère, son département œuvre pour que ces programmes soient accompagnés de mécanismes de mise en application, de suivi et d'évaluation, pour réaliser les objectifs tracés et partant renforcer la confiance des justiciables. Parmi les mesures d'urgence que le ministère a décidé d'entreprendre, figurent la promotion de l'infrastructure d'accueil et la facilitation de l'accès aux tribunaux, y compris l'adoption de l'expérience de l'institution du «médiateur» au niveau des tribunaux. Dans les faits et loin de la conception «ombudsmanique classique», le médiateur est un magistrat chargé d'assister les justiciables dans des domaines précis afin de faciliter leurs relations avec certains services des tribunaux concernés par les procédures ordinaires. Une réforme, six chantiers La réforme entamée par le nouveau ministre se base sur six axes prioritaires : la consolidation des garanties de l'indépendance de la justice, la modernisation de son cadre normatif, la mise à niveau de ses structures judiciaires et administratives et de ses ressources humaines, l'amélioration de l'efficience judiciaire, la consécration des règles de la moralisation de la justice et la mise en œuvre optimale de la réforme. Le ministre a de même souligné que les programmes et mesures prises par son département visent le renforcement des institutions judiciaires et administratives, le soutien à l'indépendance de la justice, la modernisation de la législation tant en matière d'investissement que du procès équitable ou de la nouvelle politique pénale. Dans cette réforme, le travail du ministère prendra en compte les fondements de la gouvernance judiciaire, la déconcentration administrative. L'élément humain n'est pas en reste, puisque le département de la Justice compte renforcer la formation et la situation sociale des magistrats et des fonctionnaires. Un coup d'œil adressé aux plus récalcitrants parmi les fonctionnaires du département. Le personnel des tribunaux ne veut effectivement pas lâcher prise sur les négociations de son dossier revendicatif. Le citoyen attendra pour voir si cette rencontre entre Mohamed Naciri et ses administrés dissuadera ces derniers de mener encore des grèves.