Lesieur Cristal, agrégateur agréé. L'officialisation de cette information a été concrétisée hier, avec l'obtention par la filiale de SNI de son certificat d'argégateur fourni par le ministère de l'Agriculture. Toutefois, la société n'a pas attendu l'obtention de son certificat pour concevoir ses projets. L'un d'eux est en effet déjà dans le pipe et concerne la plantation de 550 hectares d'oliviers, intégrant 270 agriculteurs. Lesieur devrait donc capitaliser sur ce projet pour s'attaquer en force au marché international de l'huile d'olive. Ainsi, il a été souligné en marge d'une rencontre organisée par le ministère de tutelle que la production des 550 hectares sera principalement orientée vers l'export et permettra à Lesieur de défier la concurrence tunisienne et espagnole. Il faut dire que l'implication de Lesieur dans l'agrégation est l'un des axes clés de sa stratégie d'avenir. Dans ce sens, la société a annoncé, en marge de la publication de ses résultats annuels, que sa stratégie devrait s'articuler autour de la conquête d'une part significative sur le marché de l'huile d'olive et l'orientation vers les marchés à l'export, particulièrement ceux à forte valeur ajoutée. Dans ce sens, on apprend auprès du management de Lesieur que l'huile d'olive exportée sera principalement destinée aux marchés européen, américain et à celui du Moyen-Orient. Par ailleurs, il a été annoncé que la filiale de SNI devrait adopter «une gestion dynamique et performante de ses couvertures de matières premières». Ceci devrait ainsi permettre à Lesieur de faire face au contexte de volatilité des cours des matières premières sur les marchés internationaux. À ce titre, il convient de rappeler que les cours des huiles brutes ont augmenté de 30% à la fin de l'exercice, comparativement au début de l'année. Parallèlement, les marchés des huiles d'olive ont connu une forte disponibilité, qui a mené à une baisse significative des prix de vente. Dans ce contexte, le chiffre d'affaires de Lesieur est ressorti en baisse de 14% en consolidé, à 3,45 MMDH. «Lesieur-Cristal a tout de même pu maintenir sa part de marché à 60%», relativise le management de la société. Cependant, au volet opérationnel et malgré les efforts d'optimisation des charges, le résultat d'exploitation social se déprécie de 25% à 231 MDH, ramenant la marge opérationnelle à 6,7% contre 7,7% en 2009. Dans la même lignée, les bénéfices se sont délestés de 45% à 153 MDH, influencés notamment par la non récurrence de certains éléments exceptionnels. À ce titre, il y a lieu de rappeler que la filiale de SNI a procédé à un redimensionnement de son activité, lequel s'est traduit par l'arrêt de l'activité trituration de la graine de soja, face à un démantèlement douanier encourageant pour les importations. De plus, la cession de CMB Plastique avait induit un impact de106 MDH en 2009. Quoi qu'il en soit, «conformément à nos attentes, Lesieur Cristal clôture l'exercice 2010 sur une note globalement négative, pâtissant d'une conjoncture sectorielle plutôt défavorable», déduisent les analystes de BMCE Capital Bourse. Y.A.T