D'un budget de 8 millions de DH, la première édition du Salon international du sport, qui se déroule jusqu'au 20 mars prochain à Marrakech, a dégagé des recettes de l'ordre de 6 millions de DH, soit un déficit de 2 MDH. «Pour une première édition, ce n'est pas mal. Il faut voir l'événement sur plusieurs années», a déclaré le ministre de la Jeunesse et des sports, Moncef Belkhayat, mardi, à l'occasion de l'inauguration de ce Salon. Sur les 6 MDH, 4 MDH proviennent de la commercialisation des stands et de la billetterie. Le reste provient des recettes de sponsoring. Marquée par une forte participation des pays africains, la première édition du Salon international du sport, a rassemblé 24 pays et 145 exposants. «La présence du président de la Confédération africaine de football et du Comité olympique africain montrent le retour en force du Maroc sur la scène africaine à travers le sport», a fait savoir le ministre de la Jeunesse et des sports qui, à travers ce Salon, veut créer un écosystème pour le développement du sport business : entreprises de consulting, équipementiers, sponsors... et partant, pérenniser cet événement. «Ce premier Salon est le concentré de beaucoup de choses. L'idée est de lancer une véritable économie du sport, basée sur des flux importants, notamment avec la nouvelle loi sur le sport», ajoute-t-il. Il était 11h 10, mardi matin quand le ministre de la Jeunesse et des sports, accompagné de Meriem Bensaleh, du groupe Holmarcom et d'Issa Hayatou, président de la CAF, a procédé au lancement du premier Salon du genre au Maroc. Relations clubs-banques Il a fallu au jeune ministre 50 mn pour faire le tour des différents exposants, entamé par une visite du stand de la Sonarges, son bras commercial, avant d'enchaîner avec ceux de Sidi Ali, FUS, Raja, MAS, CODM, HUSA...puis après les fédérations. Pas mal de clubs, dont le WAC, le KAC, le DHJ et le MAT ont boudé cet événement. «C'est çà la démocratie», commente Belkhayat. Dernier stand visité par le ministre, celui de la FRMF, où il a été accueilli par Fassi Fihri et son équipe, composée de Gerets, Couperly, Alem et Naybet. Puis, le ministre a enchaîné avec une réunion à huis clos, interdite à la presse, pour parler des relations entre les clubs et les banques. Chose qui a suscité la colère de certains médias. Certes, une première édition déficitaire, mais pour le ministre, ce n'est qu'un début. «Nous comptons augmenter la capacité de 50% l'année prochaine». Et on commence déjà à démarcher. Un stand a été mis en place pour commercialiser l'édition 2012 qui sera organisée encore une fois à Marrakech. Pourquoi la ville ocre? «C'est une ville qui dispose d'infrastructures sportives, avec un stade multifonctionnel, de grandes capacités hôtelières, mais il y a aussi l'image de la ville puisque Marrakech est, aujourd'hui, une ville connue mondialement», explique Belkhayat pour qui, l'idée du Salon date à peine de trois mois, mais dont la maturité n'est pas pour demain. «Il faudra attendre quatre ans», souligne Belkhayat. S.B