Le Tribunal de première instance de Rabat a rejeté mercredi, le recours de la défense de Mansouri pour faire annuler la réunion du conseil national à Marrakech organisée par le courant réformateur de Mezouar. L'affaire remonte au début du mois de janvier, lorsque Mustapha Mansouri avait mandaté un groupe d'avocats pour déposer un recours en urgence pour l'annulation de la convocation d'une session du conseil national à Marrakech les 23 et 24 janvier. Mardi, les avocats des deux parties avaient plaidé chacun en faveur de la partie qu'ils défendent. Selon Me Saad Benmbarek, avocat de Mansouri, le courant réformateur avait décidé de convoquer le conseil national et non pas de réunir les deux tiers pour le faire. Les avocats de Mansouri ont demandé à la cour de retirer une liste des signataires du bureau exécutif sur la décision de Mansouri de déléguer à Mezouar la gestion du parti. Une vive polémique a alors éclaté entre les avocats sur la sémantique utilisée dans ledit document. Pire encore, un des avocats de Mansouri a qualifié les membres du courant réformateur de putschistes qui visent à évincer un président du parti élu légalement. Les avocats de Mansouri ont aussi présenté à la cour des convocations adressées par Mezouar à des personnes qui avaient démissionné du parti, comme Abdelhadi Alami ou Mohamed Iraqi Houssaini. Mansouri repasse devant la barre Deux autres procès attendent les Rnistes devant le même tribunal. Il s'agit d'une plainte, déposée par Salaheddine Mezouar pour faire un audit sur les finances du parti et un deuxième procès pour bloquer le compte bancaire du RNI. Pour leur part, les avocats de Mansouri, Me Hassan Halhoule et Houcine Bouchti, avaient demandé en urgence au tribunal de fusionner les deux procès et de prononcer la non-compétence du tribunal, car les finances des partis politiques sont du ressort des Tribunaux financiers et de la Cour suprême des comptes. Mercredi, le procureur du Roi auprès de la cour d'appel de Rabat avait convoqué l'ex-ministre du tourisme, Mohamed Boussaid, pour l'auditionner au sujet d'une plainte déposée contre Mansouri pour diffamation. Selon une source judicaire, le procureur devrait, sur la base des déclarations de Boussaid, décidé de convoquer ou non Mansouri. Selon une source proche du dossier, la procédure de convocation de Mansouri, président de la Première chambre est complexe. Pour rappel, Mustapha Mansouri, lors d'une réunion avec les coordinateurs du parti, avait révélé que Boussaid lui avait demandé de le soutenir pour se présenter aux élections communales à Fès.