Faire face à des défis tels que la sécheresse et l'inflation n'est pas de tout repos. Depuis la crise pandémique, agriculteurs et producteurs agricoles ont traversé vents et marrés faisant face à une conjoncture aussi difficile que volatile. Depuis sa législature, Mohamed Sadiki, ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, a dû faire face à une rogne sans précédent. Dès lors, plusieurs réunions ont eu lieu avec les différentes interprofessions dans l'objectif d'adopter les mesures appropriées pour leur venir en aide. D'ailleurs, la dernière en date a connu des dispositions importantes en faveur aussi bien des agriculteurs, mais également du pouvoir d'achat. Et c'est dans cet esprit que le programme du nouveau ministre, Ahmed Bouari, lequel était directeur de l'Irrigation et de l'Aménagement du Territoire agricole au sein du ministère de l'Agriculture, devrait s'inscrire dans la continuité. Les professionnels du secteur affichent d'ailleurs leur optimisme. «C'est un fin connaisseur du secteur et avec qui nous avons travaillé conjointement bon nombre de fois. Ainsi, la suite logique sera de poursuivre les chantiers lancés. Aujourd'hui, le principal objectif est d'assurer la disponibilité des produits à prix intéressants. Garder l'activité et assurer la survie des agriculteurs est également une priorité. Ainsi, parmi les urgences figure l'établissement d'un bilan sur les réalisations dans le cadre des contrats-programme avec les différentes interprofessions. Ce qui nous permettra de définir les mesures adéquates pour remonter la pente», relate Rachid Benali, président de la COMADER. Du côté des professionnels de la pêche, la nomination de Zakia Driouich en tant que secrétaire d'Etat chargée de la pêche maritime suscite l'euphorie. «The right women in the right place», c'est ainsi que certains ont qualifié cette nomination. Ce qui en dit long sur les espoirs attendus. «Il y a bien eu des réalisations durant ce mi-mandat, notamment au niveau d'Halieutis, mais il reste encore à faire. Il est important que le nouveau ministre se penche sur la protection de la ressource halieutique et lutte contre l'informel. Bien que l'aménagement des segments de pêche aient été instaurés, des contrôles doivent être faits pour veiller au respect de ces segments», souligne Ali Oukacha, président de la Fédération de la pêche maritime. Dans la même perspective, les professionnels insistent sur l'importance de déterminer le zoning pour éviter la concentration. L'industrie navale n'est pas en reste. Les opérateurs s'accordent à dire qu'il est temps de renforcer le chantier naval au Maroc. De plus, la vétusté de la flotte hauturière et côtière plombe le secteur. Pour eux, les investissements et les garanties doivent s'ouvrir au secteur de la pêche. Barrer la route aux intermédiaires fait également partie des priorités soulignés par les professionnels.