Les cours du pétrole restent stables vendredi, entre une modération du risque sur le secteur pétrolier iranien et des données économiques chinoises encourageantes pour la demande. Vers 9H45 GMT vendredi dernier, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, s'est effrité de 0,07%, à 74,40 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, grappillait 0,04%, à 70,70 dollars. D'un côté, les cours sont tirés à la baisse, selon les analystes d'Energi Danmark, par les attentes d'un recul de la demande mondiale d'or noir, ainsi que «la diminution des craintes d'une attaque israélienne contre les réserves de pétrole iranienne», en représailles aux tirs de Téhéran le 1er octobre. L'élimination jeudi par Israël du chef du Hamas Yahya Sinouar, qu'Israël considère comme l'un des cerveaux de l'attaque du 7 octobre 2023, pourrait en effet être utilisée par Washington «pour tenter de négocier une fin des combats», estime Ole Hvalbye, analyste chez Seb. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a cependant «souligné dans un discours jeudi que le conflit n'était pas terminé», relève-t-il également. D'un autre côté, ces facteurs baissiers sont atténués par la diminution plus rapide que prévu des stocks de brut américains la semaine dernière, ainsi que la baisse jeudi des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE), qui stimule la demande, notent les analystes d'Energi Danmark. «Le marché se réconforte» également d'une croissance trimestrielle chinoise légèrement supérieure aux attentes, interprété comme un signe favorable à la demande, selon Tamas Varga, analyste chez PVM Energy. Cette croissance reste cependant la plus faible depuis un an et demi, quand le pays sortait à peine de sa politique sanitaire «zéro Covid» qui avait paralysé l'activité. Les investisseurs semblent aussi se concentrer sur un autre signal encourageant: les ventes au détail chinoises, principal indicateur de la consommation des ménages, ont rebondi sur un an en septembre, à 3,2%, contre 2,1% seulement en août. Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ECO